Aux Jardins de Nonères, une reprise progressive et un drive

Blettes multicolores, salades, piments doux, aromates (mélisse, persil, romarin, verveine citronnée), fèves, chou-rave, pommes de terre nouvelles, cornichons, et aussi de belles framboises sous serre... En attendant l'arrivée des concombres d'ici 2 à 3 semaines, le choix est là, à l'exception des plants de légumes qui sont réservés, pour l'instant, aux maraîchers professionnels.

Une production moindre

Si, avec le confinement, le magasin de la jardinerie a été fermé au public, un système de drive s'est développé, depuis début avril, sur le site montois afin de continuer à alimenter les clients professionnels les plus fidèles en plants et en légumes. Récemment, il s'est aussi ouvert aux particuliers dans la limite des stocks disponibles. « On dépose les denrées sur le parking et les personnes viennent chercher leur paquet commandé par SMS ou téléphone. Ça fonctionne bien, les gens sont en demande de récupérer vite leurs produits et repartir même si certains regrettent de ne pas pouvoir voir ce qu'ils achètent », explique Sandrine Aribaud, directrice des Jardins de Nonères, une structure départementale à mission sociale.

La production n'est évidemment pas celle d'une année classique, étant donné que les travailleurs handicapés ont été confinés chez eux pendant deux mois, et ce dès la veille de l'entrée en vigueur du confinement, afin d'éviter tout risque.

Du côté de l'ESAT (Établissement et service d’aide par le travail) ou de l'entreprise adaptée départementale (EAD) des sites de Mont-de-Marsan, Saint-Paul-lès-Dax et Peyrehorade, les travailleurs à l'arrêt ont ainsi été appelés plusieurs fois par semaine par les éducateurs et moniteurs d'ateliers pour prendre des nouvelles et vérifier que tout allait bien.

Vivant seul ou en famille, certains d'entre eux, très angoissés par la période, ont eu besoin d'un suivi plus poussé avec l'assistante sociale ou d’une consultation par téléphone avec la psychologue ou le médecin-psychiatre. Il a pu y avoir aussi quelques visites à domicile pour « discuter et faire coucou de loin » afin de garder un lien social ; finalement, et heureusement, il n'y a pas eu de gros problèmes chez les personnes accueillies.

Avancer, réorganiser, rassurer

Depuis le 11 mai et le déconfinement, les travailleurs reviennent désormais peu à peu sur site : pépinières, floriculture, maraîchage bio, entretien de jardins et espaces verts chez les particuliers et établissements publics ou privés, ou encore atelier de plastification... la reprise est partout très progressive. « Tous ne sont pas encore revenus, indique-t-on : on essaie d'avancer, de rassurer tout le monde. On doit aussi, au fur et à mesure des réintégrations, réorganiser les activités en tenant compte des mesures barrières, pour reprendre le cours des choses le plus normalement possible ».