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Cirque Le Roux ou l’heureux mélange des genres

04/10/2019

568 vues

Dans son deuxième spectacle, La Nuit du Cerf, qui ouvrait ce samedi 5 octobre la saison du Théâtre de Gascogne, la troupe basée à Labenne repousse toujours les limites du spectacle circassien.

Assister à une répétition du Cirque Le Roux est un privilège. Sur scène trône une structure plafonnée par un haut cadre aérien et traversée par un fil métallique. Les six artistes ne tiennent pas en place, sautent sur la structure avec une souplesse de chat, alternent pirouettes et portés. Les échanges d’idées sont incessants dans un joyeux mélange de français et d’anglais. À dix jours de la première, l’énergie créative de la troupe est palpable, dans une perpétuelle remise en question : «  Tout le monde a des avis différents sur plein d’aspects mais on parvient toujours à tomber d’accord. » confirme Grégory, l’un des quatre membres fondateurs du Cirque Le Roux.

Le labennais Grégory Arsenal et le soustonnais Yannick Thomas, qui ont débuté à l’école de cirque de Capbreton, rencontrent l’Américain Philip Rosenberg à l’Ecole Nationale de Cirque de Montréal. Ensemble, ils se produisent à Broadway en 2013 en compagnie de l’Auvergnate Lolita Costet dans la comédie musicale Pippin. Tous quatre confrontent leur vision des arts du cirque, rêvent de repousser toujours plus loin les limites du genre. Cirque Le Roux est fondé en 2014 dans le sud des Landes et leur premier spectacle The Elephant in The Room est joué pour la première fois au théâtre La Criée de Marseille en 2015 après une avant-première, déjà, au Pôle de Saint-Pierre-du-Mont. « On était tous très motivés, on a investi tout ce que l’on avait. Cela nous a pris deux ans pour aboutir à un résultat peaufiné. On a pris des risques dans la création. » se remémore Grégory Arsenal.

L’ADN de la troupe est déjà là. Le mélange des genres est totalement assumé : le cirque s’immisce dans l’univers du cinéma ; les acrobaties époustouflantes surlignent les rebondissements dramatiques ; la comédie burlesque et déjantée tutoie la poésie et la gravité ; les mélodies élégiaques d’Alexandra Stréliski, compositrice notamment pour le cinéaste Jean-Marc Vallée, se marient avec une ambiance jazz années 30 ; la mise en scène de Charlotte Saliou emporte les spectateurs dans un tourbillon d’émotions, entre rires et larmes.

Le succès public et critique est phénoménal. On parle de « ciné-cirque », un néologisme que Grégory Arsenal revendique : «  Cette définition nous va, on ne peut pas cacher que c’est dans nos inspirations, mais c’est vraiment un gros challenge d’essayer de faire un film sur scène. » Le spectacle, multi-récompensé, est joué plus de 400 fois et attire plus de 50 000 spectateurs à Bobino. L’histoire n’est d’ailleurs pas finie car le spectacle repart en tournée cette saison avec de nouveaux interprètes. 

Le quatuor originel, lui, est tout entier tourné vers le défi de leur nouvelle création, A Deer in the Headlights – La Nuit du Cerf. Pas évident d’aller plus haut, même pour des voltigeurs. Grégory Arsenal pointe une première ligne directrice : «  On essaie vraiment de pousser les limites du cirque, de tester jusqu’à quel point on peut aller avec nos corps.». Le Labennais évoque « une scène kaléidoscopique », suggère un final à couper le souffle. Pour l’occasion, Valérie Benoit et Mason Ames, collègues de promo au temps de l’École de Montréal, intègrent la troupe. Pour préparer leur nouvelle production, le Cirque Le Roux navigue, entre autres, dans le département entre Capbreton,  Soustons, Biscarrosse, Saint-Pierre-du-Mont. Les circassiens tiennent à leur ancrage landais et font travailler des artisans et techniciens locaux, car ils ont l’œil sur tout : décors, costumes, lumières.

L’action de La Nuit du Cerf se situe dans les années 70 d’où un univers plus coloré. Les situations sont poussées à l’extrême, de l’absurde au tragique, au plus près de la vérité des corps. « On a essayé de mieux travailler la dramaturgie sur ce deuxième spectacle », assure Grégory Arsenal, « le rythme du spectacle est plus construit, plus logique. On a une carte d’identité pour chaque personnage qui provient du naturel de chacun d’entre nous mais que l’on pousse. On met beaucoup de nous-mêmes dans le jeu d’acteur car ce n’est pas notre métier à la base. »

Ce souci d’authenticité, associé à un engagement physique et artistique total, devrait à nouveau éberluer les spectateurs. La tournée, initiée au Pôle à Saint-Pierre-du-Mont (pour l’ouverture de la saison du Théâtre de Gascogne), se poursuivra dans toute la France avec notamment trois mois au Théâtre Libre / Comédia à Paris et une halte à Soustons le 16 mai prochain.

Pourquoi ce nom de Cirque Le Roux ?

La réponse de Yannick Thomas lors d’une interview en mars 2019 :

«  Cela vient du tout début du projet avant même que Lolita vienne nous rejoindre. Avec Grégory et Philip nous étions à la recherche de lieux de résidences pour créer un projet et plusieurs fois on appelait notre groupe « Le Con et l’Ange » parce que c’était le nom de notre duo de main à main de l’époque avec Greg. Et à ceux qui pensaient que l’on était encore que 2, on leur répondait : mais non, il y a le roux qui est aussi avec nous, en désignant Philip (Rires.) Donc c’est devenu une blague entre nous, et c’est comme ça que l’on a fini par nommer la compagnie Cirque Le Roux. »

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