Cette fonctionnalité n'est disponible qu'aux utilisateurs disposant d'un compte personnel.
Veuillez vous connecter ou créer un nouveau compte
Attention !
Cette fonctionnalité n'est disponible qu'aux utilisateurs disposant d'un compte personnel.
Veuillez vous connecter ou créer un nouveau compte
24/09/2025
189 vues
Catégorie(s) de la page :
C’est la première fois que l’Association départementale pour les transports éducatifs de l’enseignement public (ADATEEP) décline au niveau landais la campagne annuelle de son instance nationale, l’ANATEEP. Cette association complémentaire de l’enseignement public, créée en 1964, œuvre pour la sécurité et la citoyenneté dans les transports collectifs de jeunes. Pour la 39e édition de « Transport Attitude », elle a choisi de mettre l’accent sur le port de la ceinture de sécurité. Une nécessité quand on sait que seulement 2,5 collégiens français sur 10 (et un lycéen sur 10) respectent cette obligation. « Notre objectif est de communiquer au maximum », martèle Philippe Lescarret, secrétaire général de l’ADATEEP et membre du conseil d’administration de l’ANATEEP.
Jusqu’en janvier 2026, les bénévoles vont visiter 28 collèges publics pour rappeler à tous les élèves de 6e qu’un simple « Clic ! » peut leur sauver la vie. La Prévention routière fera de même dans le reste des établissements publics et privés, de telle sorte que chaque collégien landais de 6e sera sensibilisé. « Il faut avoir ces formations très tôt pour avoir les bons gestes et les bonnes postures », a insisté Renaud Lagrave, vice-président du Conseil régional en charge des Mobilités, qui était présent au lancement de l’opération « Dans le car aussi… CLIC ! » au collège Henri Emmanuelli à Labrit, le 16 septembre.
Ce n’est pas un hasard si l’ANATEEP a débuté sa tournée dans cet établissement situé au cœur de la Haute Lande. Eric Leconte, son principal, souligne combien le transport scolaire est crucial dans ce territoire rural : « sur nos 257 élèves, seulement 14 habitent à Labrit et tous les autres prennent le car. C’est donc un sujet particulièrement sensible et nous entretenons des relations pratiquement quotidiennes avec les chauffeurs. Je peux témoigner qu’ils font preuve de beaucoup de patience et de pédagogie ». Laurence Poitrat, qui transporte les enfants de Labrit, Luglon, Sabres, Vert ou Garein, est un parfait exemple de l’implication des conducteurs : « sur une cinquantaine d’élèves il y en a 4 ou 5 qui ne mettent pas la ceinture. Je ne pars pas tant que tout le monde n’est pas attaché ».
Dans ce coin des Landes où les RPI (regroupement pédagogique intercommunal) ont permis de conserver une école dans les villages, l’attitude responsable des jeunes passagers ne surprend pas Magali Valiorgue, conseillère départementale du canton Haute Lande Armagnac : « les bons comportements sont plus répandus ici qu’ailleurs car les enfants sont habitués dès la maternelle à prendre le transport scolaire ». C’est le cas d’Ilana, qui vient d’arriver en 6e à Labrit, après un parcours en primaire qui l’a conduite de son village de Brocas à Maillères, Canenx-et-Réaut et enfin Bélis. Ou d’Agathe, de Bélis, qui appliquait déjà les conseils prodigués lors de l’intervention du 16 septembre : « je mets toujours la ceinture et c’est naturel de rentrer en rang et de ne pas courir dans ou autour du bus ».
Créée en 1984, l’ADATEEP est animée par « une dizaine de bénévoles particulièrement compétents, pour la plupart des enseignants retraités et des pédagogues très expérimentés », explique Bernard Subsol, son président. Depuis 2010, à la demande du Conseil général des Landes, l’association dispense, en partenariat avec la Prévention routière, un module de 2 heures à tous les élèves de 6e sur la sécurité dans les transports scolaires et les comportements à avoir dans le car ou à l’arrêt de bus.
Alors que la compétence « Transport scolaire » a changé de mains en 2017, l’ADATEEP a passé des conventions avec les nouvelles collectivités en charge, afin de continuer à sensibiliser l’ensemble des collégiens des Landes : la Région Nouvelle-Aquitaine dès 2017 puis, à partir de 2022, la Communauté de communes Maremne Adour-Côte Sud (MACS) et les Communautés d’agglomération du Grand Dax et de Mont-de-Marsan Agglo. « On donne aussi des formations pour les accompagnateurs et les conducteurs », précise Bernard Subsol. Le Département des Landes maintient son soutien aux actions de l’ADATEEP avec une subvention de 2 925 € par an.
À Labrit, le 16 septembre, Philippe Lescarret et son collègue Gilles Vaxelaire ont alterné à un rythme soutenu articles de presse, quiz interactifs, vidéos et exercices chronométrés d’évacuation du véhicule pour rappeler aux collégiens, au-delà du port de la ceinture, les attitudes à adopter dans et hors du car, notamment dans les zones d’arrêt ou les situations à risque. « Ce sont des modules extrêmement variés de manière à ce que les gamins ne décrochent pas », fait valoir le secrétaire général de l’ADATEEP. Les vertus civiques de la démonstration ont convaincu Claudine Lajus, directrice académique des services de l’Éducation nationale, qui avait tenu à assister au lancement de la campagne : « c’est du vivre ensemble, du respect mutuel à s’accorder ».
Par ailleurs, l’ANATEEP et ses associations départementales militent pour la gratuité du transport scolaire, parce que « le transport collectif est le moyen de déplacement le plus sûr pour se rendre à l’école », justifie Philippe Lescarret. Rappelons que le Département des Landes est le seul en Nouvelle-Aquitaine à maintenir cette gratuité, ce qui représente une dépense annuelle de 2,15 M€. Sur l’année scolaire 2024-2025, plus de 23 000 élèves en ont bénéficié, soit une économie moyenne de l’ordre de 92 € par élève.
Car ou bus ?
Dans les Landes, le transport scolaire utilise des cars, ou autocars. Ils sont conçus pour des trajets interurbains et ne contiennent que des places assises.
Le bus, ou autobus, est destiné au transport urbain et périurbain. Il effectue des trajets courts, avec de nombreux arrêts, et possède souvent des places debout.
Pour aller plus loin
Les sites du département