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17/06/2025
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Bercé toute son enfance par le hautbois de son père musicien et professeur dans les conservatoires landais, Emmanuel Curt est lui-même « un enfant du Festival des Abbayes » comme il le dit, puisqu’il y a notamment vu Michel Petrucciani à l’abbaye d’Arthous quand il avait 10 ans. Un souvenir toujours prégnant. Tout comme son démarrage au violoncelle au conservatoire de Pau où habitait alors la famille...
« J'avais un professeur très compétent mais un peu austère. Et à 8 ans, moi, je jouais beaucoup au foot. À la fin de l'année, papa m'a fait faire le tour des auditions. Et rentrer dans la classe de percussions a été pour moi comme rentrer dans un paradis, avec des instruments qui explosent, c'était fascinant ». Comme une révolution sonore. Sa rencontre avec Patrick Guise, son nouveau professeur, fera le reste : « il m'a transmis cette notion de jeu à ne jamais perdre, on joue de la musique ! »
Le déclic d'une carrière professionnelle, il l'a lors d'un concert à Lourdes avec son premier cachet à 17 ans. « Les sciences, ça m'aurait vite barbé. Et j'aurai bien aimé être écarteur aux arènes, mais ma mère me l'a toujours interdit », rigole-t-il.
Surdoué, le Landais de Castel-Sarrazin entre au mondialement renommé Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris le jour de ses 18 ans. « Les génies y entrent à 14-15 ans, les gens normaux à 21-22 ans », dit-il, parlant d'un « parcours assez classique et chanceux ».
Suivront bientôt l'Orchestre de la police nationale, puis l'Orchestre national de France à seulement 25 ans et le Philharmonia Orchestra de Londres pour ce basketteur fan de Michael Jordan qui a longtemps rêvé du Chicago Symphony Orchestra.
Rester en France aura permis à ce père de famille, marié à une Pomarézienne, de participer à des aventures musicales inattendues au côté de Johnny Hallyday au Stade de France, de Julien Clerc et Florent Pagny : « j’aime toutes les musiques quand elles sont bien faites ».
Le voilà donc à la baguette du Festival des Abbayes après y avoir joué. Sa mission, à la suite de l’emblématique Dacquois Vincent Caup (« il m'a prévenu de son envie d'arrêter un soir de feria ») ? « Ne pas faire de bêtises pour que le festival continue encore et encore, et essayer de faire en sorte que des gens plus éloignés de la musique y viennent ».
On peut faire confiance à ce membre actif de la peña dacquoise du Patio d’Eyrose (il avait mis son foulard rouge sur sa caisse claire passée à la TV un soir de concert du 14 juillet à la Tour Eiffel) pour apporter des idées.
Dans ce département aux plus de cent associations musicales, orchestres et harmonies, « les jeunes générations savent tout faire, passer du classique à la guitare électrique, on peut imaginer plein de choses ! ». Tout en restant fidèle pour cette 55e édition (dans 12 communes landaises du 29 mai au 29 juin puis dimanche 21 septembre) à l’objectif initial du Festival des Abbayes : mettre à l'honneur la musique classique dans les églises du département.
Bio express
1974 : Naissance à Mont-de-Marsan
1992 : Entre au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris à seulement 18 ans
1996 : Premier Prix de percussion et de musique de chambre du CNSMD
1999 : Entre à l'Orchestre national de France
2025 : Devient directeur du Festival des Abbayes dans les Landes
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