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Festival de Tréteaux : la joie en partage

19/08/2021

203 vues

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© Le Théâtre des Lumières

Depuis 10 ans, ce rendez-vous théâtral estival propose dans l’agglomération montoise des spectacles itinérants, dynamiques et populaires, inspirés de la Commedia dell’Arte.

Au départ, en 2008, était la compagnie montoise Le Théâtre des Lumières. Ses trois fondateurs – Aurélia Bartolomé, Laurence Niedzwiecki et Yannick Fichant – se retrouvent autour de la double volonté d’établir des passerelles entre les genres et de mener un travail de création et d’éducation artistique. Très vite, germe l’idée d’apporter au territoire un festival estival en plein air, car de tels rendez-vous culturels sont encore rares en Nouvelle-Aquitaine à cette époque.  Pour la thématique, fidèle à ses principes de convivialité et d’échange, la troupe opte pour la Commedia dell’Arte, « un art de la rue, pluridisciplinaire, populaire, très joyeux, où les émotions passent par le corps et où l’on va chercher les gens », explique Aurélia Bartolomé. « On souhaitait investir plusieurs lieux dans Mont-de-Marsan », se remémore Yannick Fichant. La Mairie, contactée, ne donne pas suite mais, trois ans plus tard, l’Agglomération revient vers le Théâtre des Lumières pour inscrire le Festival de Tréteaux dans le cadre de Marsan sur Scénes.

L’aventure est lancée en 2011, sous le prestigieux parrainage de Carlo Boso, maestro internationalement reconnu et créateur en 2004 de l’Académie internationale des arts du spectacle (AIDAS). En quelques années, le festival triple sa fréquentation, pour atteindre près de 4 000 spectateurs lors de l’édition 2019. « Très vite, le public de l’agglomération a eu un regard plus aiguisé sur la Commedia dell’Arte et en a saisi les codes. On se retrouve avec un public averti, très connaisseur. Les artistes sont surpris par la qualité de l’écoute », constate Yannick Fichant.
 

« La mélodie du passé », une déambulation féérique conçue par Alexandre Petrod et Sandy Gayet, a ouvert le festival au donjon Lacataye © Le Théâtre des Lumières

Des concessions pour que le spectacle continue

En 2020, la pandémie de la Covid remet en cause ce succès croissant. Contre vents et marées, le Théâtre des Lumières maintient le festival, dans une formule ramenée à deux jours au lieu de quatre. En 2021, les contraintes se font toujours plus pressantes : certaines subventions ont baissé ; la compagnie a dû composer avec l’annulation de ses représentations et de ses stages ; le pass sanitaire ajoute évidemment à la complexité de l’organisation ; les jauges restent réduites. Last but not least : la Bodega n’est pas autorisée après les représentations de Mont-de-Marsan, ce qui ampute la manifestation d’un peu de sa convivialité et des revenus liés à la restauration.

« On s’est posés des questions », reconnaît Aurélia Bartolomé, « mais on sait que le public attend ce rendez-vous ancré dans le territoire. Et on fait ce métier pour donner du bonheur aux gens ». Alors l’édition 2021 a bel et bien eu lieu sur trois jours « car les artistes ont consenti d’importants efforts financiers », souligne Laurence Niedzwiecki. Les organisateurs ont dû se résoudre à demander une participation symbolique de 5 € pour les spectacles du samedi et du dimanche, tout en conservant la gratuité pour les mineurs : « Si on veut que le festival se maintienne, il faut en passer par là ».
 

"Le songe d'une nuit d'été », par la compagnie Aller Retour Théâtre et la Douzième Compagnie, au parc Jean Rameau, le samedi 21 août © Le Théâtre des Lumières

De la féérie et du burlesque

Symboliquement, cette édition du dixième anniversaire s’est ouverte le 20 août là où tout a commencé, dans les douves du donjon Lacataye de Mont-de-Marsan, « un peu notre cour d’honneur du Palais des Papes », sourit Yannick Fichant. La mélodie du passé revisitait l’histoire du site avant de plonger le spectateur dans un univers aux accents d’héroic fantasy. De féérie, il fut également question le lendemain avec Le songe d’une nuit d’été de William Shakespeare, adapté et mis en scène par Carlo Boso. Malicieusement, Laurence Niedzwiecki indique que « le parc Jean Rameau est un cadre idéal pour la pièce qui se déroule dans une forêt avec les êtres de la nuit ». Enfin, le 22 août, Gaillères accueillait le bouquet final avec Il falso magnifico, une comédie dans le plus pur style de la Commedia dell’Arte, rassemblant les personnages emblématiques du genre, tels que Pantalone, Arlequin ou Polichinelle. 

Le groupe de musique traditionnelle Rasic a animé la bodega-concert de Gaillères et apporté sa touche festive avant et après chaque représentation © Le Théâtre des Lumières

Stages, parade et musique

Dès les origines du Festival de Tréteaux, ses créateurs ont voulu y intégrer des stages pour faire découvrir les différentes disciplines utilisées par ce genre théâtral. Après la comédie, le mime, la fabrication de masques, l’escrime artistique, la danse ancienne, etc., ils proposaient cette année un atelier d’initiation au jeu burlesque, animé par Elena Serra.

Autre incontournable : la parade du samedi matin dans les rues de Mont-de-Marsan restituait « la tradition des saltimbanques qui annonçaient le spectacle du soir », selon Yannick Fichant. Enfin, le groupe Rasic assurait l’ambiance musicale avant et après chaque représentation ainsi qu’à la bodega-concert du dernier soir à Gaillères parce que, insiste Aurélia Bartolomé, « on tient à garder cet accueil sympathique et festif qui est la marque de la Commedia dell’Arte ».
 

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