Filière bois cherche main d'œuvre

04/03/2022

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Des professionnels des métiers du bois présentent les atouts d’un secteur en pleine croissance, mais qui peine pourtant à recruter.

Dans les Landes, 6 000 salariés travaillent dans la filière. Mais actuellement, « 50 % des offres d’emplois restent non pourvues et les établissements de formation professionnelle fonctionnent à mi-capacité », explique Thierry Cazeaux, chargé de mission forêt au Conseil départemental. Pourtant, ce secteur aux emplois non délocalisables et essentiellement en CDI, connaît une croissance importante et de nombreuses évolutions technologiques ont rendu ces métiers moins pénibles.

Un festival à l’automne pour promouvoir la filière

Pour pallier la pénurie de main d'œuvre, et redorer l'image parfois désuète de cette filière alors qu'elle est assurément dans une logique de gestion environnementale durable, le Festival des métiers du bois « De la graine au parfum » aura lieu du 22 au 24 septembre prochains à Morcenx-la-Nouvelle. Initialement prévu du 10 au 12 mars, il a été reporté en raison des conséquences de la crise sanitaire et afin de laisser un temps de préparation suffisant aux exposants, aux partenaires et aux acteurs de l’éducation, concernés au premier chef.

Son programme et son objectifs restent inchangés : faire se rencontrer professionnels, centres de formation, jeunes, demandeurs d’emploi et personnes en reconversion. Ateliers métiers, speed dating, démonstrations d’engins, expériences virtuelles, concerts et fabrication d'instruments en bois seront au menu de ces trois jours co-organisés par l'association Terres de Talents, le Département, la Région et bien d'autres partenaires.

Plus d'infos sur www.leslandesterresdetalents.com.

Au salon Forexpo en septembre 2021 © S. Zambon | Dpt 40

PAROLES DE PROFESSIONNELS :

Alice Betbeder, directrice du CFA de Morcenx :

« L'été dernier, on avait 75 demandes d'apprentis surtout pour les métiers de 1re et 2e transformation (opérateurs de scierie, techniciens, affûteurs...). A la rentrée, on a eu 12 nouveaux apprentis dans ces filières... Nous aurions la capacité de recevoir 25 à 30 jeunes qui auraient forcément un travail derrière. Le Festival des métiers du bois est important pour les attirer et leur montrer la réalité de ces métiers qui sont moins durs avec l'automatisation ».

Dylan Buisson, scieur à Ygos :

« J'étais dans le commerce, mais c'était trop monotone. J'ai vu une annonce d'un poste de scieur. J'ai alors fait le CFA de Seyresse (transféré à Morcenx), en alternance avec une entreprise de Saint-Yaguen, ça m'a tout de suite plu. C'est un métier physique, varié, où on peut faire du tri, de l'écorçage de bois, de la scie, etc. C'est facile de trouver du travail. Je suis en CDI, c'est bien payé comme ils manquent de main d'œuvre. Le mieux, c'est d'essayer ! »

Nicolas Neyrinck, gérant de SOMOMA Sciage à Uza :

« Chez nous, il y a 24 salariés, tous en CDI, avec des salaires intéressants selon les métiers, et aussi des primes. Mais nous avions des difficultés à avoir l'effectif complet et stable et nous n'arrivions pas à recruter. Le Centre de formation CFPPA m'a proposé de faire travailler des migrants. Ça se passe très bien, nous avons embauché deux Afghans et un Soudanais qui avaient des notions de base et qu'on a formé, même si c'est compliqué du côté de la langue ».

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