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09/01/2021
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Déjà 600 000 canards ont été euthanasiés depuis début décembre dans les Landes et des centaines de milliers d'autres abattages sont à venir. Avant la table ronde avec les acteurs de la filière et les élus locaux à la préfecture, Julien Denormandie a précisé que tous les canards seraient désormais abattus dans un rayon de 5 km autour des cas positifs au H5N8, contre 3 jusqu'alors, pour « faire en sorte de contenir le plus vite possible le virus au sein du département et éviter la propagation au sein des autres départements » comme le Gers ou les Pyrénées-Atlantiques, jusqu'ici plutôt épargnés.
Avec bientôt quatre abattoirs réquisitionnés, la capacité va être doublée jusqu'à 160 000 bêtes par jour à partir de la semaine prochaine, afin de répondre aux critiques sur la lenteur d'action des autorités entre la détection d'un foyer et l'élimination des palmipèdes infectés.
Au final, a décrypté le président du Conseil départemental, Xavier Fortinon, « c'est un quasi vide sanitaire, il ne devrait plus rester beaucoup de canards – pour ne pas dire aucun - dans un avenir proche. Si on veut repartir rapidement, il faut véritablement créer ce vide sanitaire ».
Le ministre a également assuré que de premiers acomptes d'indemnisation - jusqu'à 70 % - seraient délivrés « dès la semaine prochaine » aux éleveurs touchés par le virus ou l'abattage préventif, et de promettre « dans un deuxième temps, des aides à la perte de production qui seront discutées avec nos partenaires européens ».
Au côté des parlementaires socialistes landais (Monique Lubin, Eric Kerrouche et Boris Vallaud), M. Fortinon a affirmé que les dispositifs engagés en 2016 et 2017 lors des précédents épisodes aviaires seraient réactivés : « on est au côté de l'Etat pour appuyer toutes les mesures en faveur des éleveurs et l'ensemble de la filière, de l'amont à l'aval », « on est prêt à cofinancer » des actions, que ce soit en terme d'activité partielle ou de biosécurité, ou à « apporter notre contribution à une protection des accouvoirs et des reproducteurs pour éviter une mise en danger de la reprise d'activité », un « enjeu stratégique ». Une session spéciale de l'Assemblée départementale aura d'ailleurs lieu fin janvier sur le sujet, ainsi que sur les récentes inondations.
Lors de la table ronde, l'avenir a également été évoqué avec des échanges parfois vifs, entre partisans de la claustration des canards une partie de l'année et défenseurs du plein air, sur fond de questions de densité ou de surproduction. « On a réaffirmé notre attachement au modèle d'exploitation à taille humaine et à l'élevage plein air qui est l'identité première de la filière gras, il y aura sur ce sujet-là des discussions dans les prochaines semaines », a conclu le député Boris Vallaud.
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