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30/06/2023
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Le Théâtre Le Molière affiche complet pour la très attendue Cantera de las Tres Mil, en ce mercredi après-midi de festival. Au milieu des aficionados, des collégiens d’Hagetmau, des écoliers du Bourg Neuf (Mont-de-Marsan) et une quinzaine de résidents de l’EHPAD Lesbazeilles (Mont-de-Marsan) sont venus applaudir la compagnie sévillane.
Dans un décor de tablao* traditionnel, les danseurs, accompagnés de leur mentor, l’emblématique José Suárez dit « Torombo », déploient un flamenco entre introspection et exaltation. S’enchaînent les danses et les chants, mélange de puissance et de grâce, les claquements de mains et les coups de talons. Fuera de serie embrase la salle vibrante de « Olé! ». L’émotion est toujours palpable alors que les artistes, en fin de spectacle, retrouvent les élèves montois en bord de scène.
« Chacun doit cultiver son originalité, sa personnalité et arrêter d’être comme une pomme frite de McDonald’s ! », assène le charismatique Torombo, les yeux dans les yeux avec les écoliers. Après leur initiation au baile la veille, les petits Montois continuent l’immersion dans l’univers du flamenco. L’objectif : les sensibiliser à une autre culture mais aussi leur transmettre des principes de vie et d’ouverture d’esprit. « Il faut développer sa capacité à lire en l’autre. Dans le flamenco, on connait les règles et la personne qui joue avec soi mais, à partir des règles, on essaie de voir ce que l’autre va faire », répond Torombo à la question de Lina évoquant leur faculté d’improvisation.
Quant à la genèse du groupe, Torombo révèle travailler depuis cinq ans à ce projet pour permettre aux jeunes qui vivent dans un quartier « terrible » de Séville de voir qu’il y a autre chose dans la vie. Originaires de la banlieue défavorisée de Las Tres Mil Vivienda, la plus dangereuse d’Europe, les jeunes danseurs ont choisi le flamenco pour sortir de l’enfer de la violence. Ils ont dansé à la Biennale de Séville et reviennent du Japon. « Ce n’est pourtant pas encore notre métier », confie la danseuse Alba Serrano. « Ils sont déjà des artistes et peut-être vont-ils devenir professionnels mais pouvoir en vivre reste compliqué. Quand on commence la danse la première chose qu’on demande c’est d’acheter la chaussure. Pourtant la chaussure ne sait pas danser, c’est toi qui danses ! », explique Torombo à Léna.
Les paroles du chorégraphe sont simples et les hyperboles marquantes. Et bien qu’ils n’aient pas tous les codes, les écoliers restent les yeux grands ouverts pour cette première au théâtre.
* Établissement réservé aux spectacles de flamenco
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