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Paco Jarana : « Le flamenco aide à vivre »

15/07/2022

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© Laura Moulié | Dpt 40

Invité à deux reprises sur la scène du Café Cantante pour un récital de guitare et le spectacle de son épouse Eva Yerbabuena, le musicien andalou se confie sur sa dévorante passion pour son art.

On a presque vu que lui durant cette 33e édition d’Arte Flamenco. Même s’il ne se définit pas comme un concertiste, mais plutôt comme « quelqu’un qui apporte la musique à un spectacle de danse », Paco Jarana était à l’affiche du Café Cantante mercredi 29 juin avec Flamencorio. Deux jours plus tard, pour la dernière soirée place Saint-Roch, il a repris sa place au soutien musical d’Eva Yerbabuena pour Al igual que tú. Sans oublier les stages de guitare qu’il a donnés à quelques privilégiés.

Affable et disert, celui qui a pris son nom d’artiste en référence au quartier de son enfance, La Jarana, dans la commune de Dos Hermanas (province de Séville), nous a reçus dans sa loge une heure avant le début du spectacle de son épouse. Élevé dans une famille d’artistes flamencos, il joue de la guitare depuis l’âge de 8 ans. À 13 ans, il rencontrait Rafael Riqueni, de 4 ans son aîné, qu’il considère, avec Isidoro Carmona, comme un de ses grands maîtres. À la musique, il doit aussi la rencontre avec Eva Yerbabuena, dont il compose la musique des créations. Tout au long de l’entretien, le Sévillan fait preuve d’une profonde humilité par rapport aux générations de musiciens qui l’ont précédé et inspiré. Et répète à l’envi sa reconnaissance pour tout ce que le flamenco lui a apporté.

Concert « Flamencorio », mercredi 29 juin au Café Cantante © Laura Moulié | Dpt 40

Comment s’est passé votre concert Flamencorio ?

Dès le premier morceau, le public s’est montré très réceptif, affectueux, attachant. Cela n’a fait que se confirmer au long du concert. Et cela te donne plus de motivation pour te livrer encore davantage, pour donner toujours plus. Normalement, la scène crée une distance avec le public, une distance qui, souvent, ne permet pas la communication. Lorsque cette barrière est éliminée, tout devient plus direct et plus facile. 

Mes partenaires de jeu ont ressenti la même chose dès les premiers instants et cela nous a donné plus de cohésion. En fait, l’alchimie s’est faite à tous les niveaux et en premier lieu entre les artistes et le public.

Durant votre concert, vous avez régulièrement fait référence à des musiciens que vous admirez comme Rafael Riqueni, à qui vous avez dédié le premier morceau. On sent qu’il est important pour vous de vous inscrire dans une lignée.

Citer nos ainés et les grandes figures du passé me parait une évidence parce qu’ils nous ont fait un legs qui a énormément de valeur. Pas seulement au niveau musical ou chorégraphique, mais aussi au niveau humain. Comme j’ai grandi dans l’univers du flamenco, la conscience de cet héritage m’accompagne aussi bien dans mes compositions que dans mes prestations scéniques. Nous avons un devoir de continuation, de transmission.

Paco Jarana durant les stages de guitare au Conservatoire des Landes © Laura Moulié | Dpt 40

 

 

Durant Arte Flamenco, vous avez donné des stages de guitare. En quoi la transmission est-elle importante à vos yeux ?

Le simple fait, pour ces personnes qui ont suivi ce stage, de s’approcher d’une guitare et de s’essayer au flamenco montre que ça les intéresse et mérite d’être pris en considération. Et c’est valable aussi pour ceux qui apprennent le cante ou le baile. 

Parce que c’est une musique qui aide à vivre. Inconsciemment, le flamenco te fait tout oublier, t’emporte loin de moments qui ne valent pas la peine. Il te lave, te débarrasse de ce qui ne sert à rien. Je le vois comme une thérapie.

 

Avec Eva Yerbabuena, vous présentez Al igual que tú pour la soirée de clôture du Café Cantante. Que voudriez-vous que les spectateurs retiennent de ce spectacle ?

C’est le cumul des sensations qui nous ont habités durant la pandémie, un événement pour lequel nous n’étions pas préparés, une période que nous n’avions jamais imaginé vivre. Nous nous sommes retrouvés tous égaux par rapport à ça, avec les mêmes besoins.

Pour exprimer ces ressentis, nous avons utilisé plusieurs langages et supports différents. Nous nous sommes emparés avec beaucoup d’affection et d’humilité, sans esprit de compétition, de la sublime voix lyrique de Maria Callas. Il y a aussi un thème de Chico Buarque. Et nous avons fait appel à Fernando Suels, un ancien danseur et chorégraphe de Pina Bausch, pour un des moments clés du spectacle, qui annonce ce qui peut se produire.

Nous voudrions que le public s’ouvre à notre proposition. Il n’est besoin qu’il la comprenne mais simplement qu’il la reçoive et se laisse porter.

Avec son épouse, Eva Yerbabuena, lors du spectacle « Al igual que tú » © Laura Moulié | Dpt 40

 

Comment jugez-vous l’accueil du festival de Mont-de-Marsan ?

Quand vous êtes loin de chez vous, c’est important de se sentir comme à la maison. Et c’est ce que l’organisation d’Arte Flamenco arrive à créer, non seulement pour un artiste mais pour la centaine d’artistes présents. Ici, tout le monde est aux petits soins et se montre prévenant et agréable. C’est une atmosphère vraiment familiale.
 

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