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Attractivité des métiers de l’accompagnement : la feuille de route landaise

11/03/2023

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© S. Zambon | Dpt 40

Face au défi du vieillissement, aux situations de vulnérabilité et à la crise des vocations dans tous ces métiers exigeants, le Département, la Région et l’État s’engagent collectivement.

Aide-soignants, éducateurs, accueillants familiaux pour personnes âgées et/ou handicapées, aides à domicile, etc… « C’est un sujet qui relève de l’urgence », a expliqué d’emblée Xavier Fortinon, lors du lancement de la feuille de route landaise de l’attractivité des métiers de l’accompagnement, au côté de représentants du Conseil régional, de l’État, de l’Agence régionale de santé (ARS) et de Pôle Emploi.

Dès aujourd’hui, on n’arrive pas à rendre les services aux personnes qui en ont besoin, que ce soit dans le domaine des personnes âgées, de l’insertion, de la protection de l’enfance et des personnes en situation de handicap. Cette réalité factuelle se traduit par des difficultés de recrutement et des taux d’absentéisme importants liés à la difficulté de ces métiers.

Citation de Xavier Fortinon président du Conseil départemental des Landes

Face à ces défis et ce « déficit colossal qui se chiffre en centaines de milliers de personnes au niveau hexagonal et plusieurs centaines au niveau landais », aucune collectivité ne peut avoir de réponse seule, « il faut que tous, collectivement, nous travaillions ensemble » à la formation, au recrutement, à la fidélisation, à la qualité de vie au travail, au management, aux enjeux de mobilité, etc., a-t-il ajouté, appelant notamment à la création d’un Institut du travail social (ITS) dans les Landes pour répondre aux métiers du soin, tout en développant l’apprentissage en le rendant plus systématique.

De gauche à droite : Daniel Fermon (Préfecture), Xavier Fortinon (Département) et Marie-Laure Lafargue (Région) © Thibault Toulemonde

500 000 € pour de nouvelles pistes d’actions

Après avoir mis en place l’an passé des compléments de rémunération à des métiers de l’accompagnement dès avant les annonces du gouvernement, et augmenté les taux d’encadrement dans ses structures à 0,8 personnel pour un résident (contre 0,6 en moyenne nationale), le Conseil départemental des Landes s’apprête à voter, lors du budget primitif des 23 et 24 mars, une enveloppe de 500 000 € pour de nouvelles pistes d’actions en la matière : engagement annuel de jeunes en service civique au sein de structures partenaires, création d’un observatoire des tensions et besoins en ressources humaines (RH), développement d’un outil de mesure de la qualité de vie et des conditions de travail en lien avec des chercheurs de l’université de Bordeaux, financement de postes chargés de la qualité de vie au travail, formation et coaching de cadres dirigeants, et développement de solutions de mobilité adaptées aux professionnels des services à domicile (véhicule de fonction, sans permis, mobilité douce, etc.) avant une généralisation sur le territoire landais grâce à une mobilisation financière du Département. « C’est un frein important aujourd’hui, car du jour au lendemain, on peut être à la merci d’une panne de voiture », a relevé M. Fortinon.

© S. Zambon | Dpt 40

Aides à la mobilité pour le service à domicile

Pour la Région Nouvelle-Aquitaine qui a adopté fin 2021 son plan régional d’attractivité des métiers de l’autonomie et du grand âge, Marie-Laure Lafargue a notamment souligné le déploiement de l’expérimentation de véhicules de location pour les salariés des Services d’aide et d’accompagnement à domicile (S.A.A.D.), déjà effectif en Creuse et en Gironde. Et l’élue landaise d’insister également sur « le travail de sensibilisation pour faire connaître les dispositifs de formation, par une meilleure communication ». 

Communication encore via les réseaux sociaux : « on fait de l’offre d’emploi vidéo pour mieux toucher les publics, avec aussi des témoignages de professionnels qui parlent de leur métier, on n’a jamais trouvé mieux pour attirer des gens », a fait valoir Thierry Lescure, directeur territorial Landes et Lot-et-Garonne de Pôle Emploi, mettant en avant la Semaine des métiers du soin du 24 au 28 avril. 

Selon lui, « il faudra être humble et très volontariste pour trouver des actions adaptées à ce secteur et travailler la fidélisation des salariés » alors que « 39 % des CDI (contrat à durée indéterminée) capotent dans les premiers mois, tous secteurs d’activités confondus ».

Thierry Lescure (Pôle Emploi) et Véronique Billaud (ARS) © Thibault Toulemonde

Identifier des viviers de candidats

L’ARS Nouvelle-Aquitaine va aussi participer avec Pôle Emploi à l’identification de viviers de candidats pouvant rapidement rejoindre les métiers de l’accompagnement et du soin, avec une formation adaptée si besoin, pour ces « métiers exigeants, pleins de richesses et de rencontres, au sein d’équipes chaleureuses, avec des rémunérations fixes, des congés, etc. », pointe Véronique Billaud, la directrice générale adjointe. La Plateforme territoriale solidaire RH a aussi pour but de mettre en contact les Ehpad et autres structures accueillant des personnes en situation de handicap avec des professionnels déjà formés et aussi d’aller chercher ces nouveaux professionnels, pour à la fois lutter contre l’absentéisme et innover sur les métiers en tension.

L'accent sur la formation

Mais tout ceci ne peut fonctionner que si l’effort se fait « dans une approche globale », a précisé Daniel Fermon, secrétaire général de la préfecture des Landes : ainsi par exemple, « il faut faire un travail sur la parentalité. S’il n’y a pas de recrutement dans les crèches, les parents ne pourront pas répondre aux offres d’emploi » dans les métiers de l’accompagnement. Et pour « susciter des vocations, l’orientation dès les établissements scolaires est déterminante ». « Le Service national universel (SNU) peut également être une voie intéressante pour l’engagement citoyen et découvrir ces métiers », a-t-il ajouté, mettant en avant « la valeur d’altruisme » dans le don de son temps aux autres.

Des jeunes de l'Institut Formation et développement ont expliqué pourquoi ils ont choisi les métiers de l'accompagnement © Thibault Toulemonde | Dpt 40

 

Cette valeur-là, les jeunes de l’Institut Formation et Développement (IFD) de la rue Gambetta à Mont-de-Marsan, où se tenait la conférence de presse, l’ont chevillée au corps. En formation d’éducateurs spécialisés au côté d’étudiants ou apprentis en accompagnement éducatif et social, François Pruvot, en 3e année, loue « le contact avec l’humain qui fait la richesse et la difficulté de ces métiers, loin de certains emplois d’aujourd’hui qui n’ont aucune quête de sens ». Ludovic Van Es Beeck estime que lui et ses collègues de promo ont « l’envie d’accompagner l’autre ancrée en eux, avec un investissement personnel important ». « Les gens sont tellement heureux de nous voir arriver dans les structures où on fait parfois un peu bouger les pratiques qu’on a envie d’être optimiste sur ce que va faire notre génération », conclut Léna Ribet.

 

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