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13/04/2022
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Face aux défis climatiques et énergétiques qui se présentent, les Landes se sont engagées dans une vaste stratégie de réduction de la consommation et de développement des énergies renouvelables locales. Adoptée le 27 novembre 2021 par l'État et le Département, elle prévoit une diminution de 25 % de la consommation d'énergie dans le département à l'horizon 2030. Cela passe notamment par un soutien renouvelé - 135 000 € en 2022 comme en 2021 - aux 4 plateformes de conseils sur la rénovation énergétique couvrant les 18 EPCI* landais.
Parallèlement, le Conseil départemental poursuit l’objectif pour 2030 de 84 % de couverture des besoins par les énergies renouvelables produites localement issues de ressources telles que le bois, la biomasse, le soleil, la géothermie ou les déchets. En 2022, sur le site d’Agrolandes à Haut-Mauco, sera mis sur pied un projet pilote d’agrivoltaïsme, un banc d’essai grandeur nature qui permettra aux agricultures d’évaluer différentes cultures en dessous de panneaux photovoltaïques.
Le Département vise ainsi l'autonomie énergétique d'ici 2033 tout en limitant la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers, et en favorisant les retombées économiques pour les territoires.
La collectivité se veut exemplaire avec un Plan de mobilité de l’administration - incluant la mise à disposition de 30 vélos pour les courts trajets des agents - et le renouvellement de sa flotte de véhicules. Deux projets de centrales photovoltaïques sur des parcelles départementales - l’un en cours à Rion-des-Landes, l’autre à l‘étude à Campet-Lamolère – permettraient de couvrir 73 % des besoins énergétiques des services. « On peut appeler les autres à la vertu, mais il faut être soi-même vertueux et c’est ce que l’on s’emploie à faire », résume Xavier Fortinon, président du Conseil départemental.
L'autre grand volet de la politique environnementale du Département est la préservation des milieux naturels (2 M€) : 92 sites, répartis sur 81 communes et près de 9 000 hectares, sont labellisés Nature 40. Ils sont acquis ou gérés par le Département et ses partenaires, dans une logique de préservation et d'accueil du public. Parmi eux notamment, - et sans omettre les sites emblématiques du marais d'Orx, de l'Étang Noir et du Courant d'Huchet, tous trois labellisés Réserves naturelles nationales -, le réseau de lagunes du plateau landais.
En outre, l’opération de nettoyage différencié du littoral, menée au sein d’un syndicat mixte avec les collectivités locales, est reconduite en 2022. DDe même, se poursuit, à hauteur de 15 %, le soutien aux opérations d’aménagement durable des stations (plans-plages littoraux et lacustres). Les stratégies locales de gestion de la bande côtière sont également accompagnées par le Conseil départemental, à hauteur de 10 %.
« Le vélo devient un outil de la mobilité du quotidien », observe Xavier Fortinon. En 2022, le Département affecte 1,6 M€ - dont 705 000 € de subventions aux EPCI - pour l’entretien et le développement des 645 km de pistes cyclables et voies vertes que comptent les Landes. « Notre objectif est d’arriver à 1 000 km à l’horizon 2030 », fixe Damien Delavoie, conseiller départemental délégué à la Randonnée et au Cyclable.
Lors de la session budgétaire du 31 mars, l’opposition a voté contre, dénonçant, par la voix de son leader Julien Dubois, « des moyens insuffisants ». En réponse, Jean-Luc Delpuech, président de la Commission Environnement : transition écologique et énergétique, a fait preuve de pédagogie : « le rythme d’investissements qui est le nôtre est celui des collectivités. Lorsqu’il s’agit de boucles locales ou régionales, cela dépend de la capacité des communes ou des EPCI à mobiliser du foncier ainsi que des études et travaux qui sont menés dans les territoires. Les aides départementales sont significatives, entre 25 et 30 % selon les boucles ».
Par ailleurs, 760 000 € sont budgétés pour la gestion, l’entretien et les travaux des 3 500 km d’itinéraires de promenade et de randonnée répertoriés dans le département.
Dans la continuité des aides exceptionnelles attribuées par l’Assemblée départementale lors des épisodes d’inondations de 2020 et 2021, une politique de soutien financier des collectivités a été validée, afin de les aider, au nom de la solidarité territoriale, à mettre sur pied des stratégies de prévention. En tant que président de la Communauté de communes Terres de Chalosse, Didier Gaujeacq tient à saluer « la chance de pouvoir compter sur cet accompagnement » alors que beaucoup de Départements se sont désengagés de la thématique GEMAPI** depuis qu’elle a été transférées aux intercommunalités en 2018.
Depuis novembre 2021, le Département est engagé pour 3 ans dans une convention tripartite avec l’État et l’Institution Adour dans le cadre du dispositif MIRAPI (Mieux reconstruire après inondation). Cette démarche expérimentale doit permettre la réalisation de travaux de plus grande résilience du bâti d’habitation soumis à des risques d’inondations fréquentes, dans les 59 communes reconnues depuis septembre 2020 en état de catastrophe naturelle. Le Département accompagne financièrement et techniquement l'Institution Adour, en charge de l’animation de cette expérimentation, ainsi que les collectivités locales qui s’engagent dans les diagnostics préalables de ces biens.
Face aux restrictions des usages de l'eau imposées dans le secteur sud-ouest littoral en 2020, le Département va mener une étude sur la capacité et les usages des champs captants de Soustons/Vieux-Boucau, Angresse/Seignosse, Ondres et Orist, en lien avec les collectivités productrices d’eau potable, les services de l’État et l’Agence de l’eau Adour-Garonne.
* EPCI : Établissement public de coopération intercommunale. Dans les Landes, les 18 EPCI sont les 16 Communautés de communes et 2 Communautés d’agglomération.
** GEMAPI : Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations
Pour aller plus loin
Les sites du département