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Confinement, déconfinement : auprès des enfants et adolescents

17/05/2020

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© MECS Castillon

Assistants familiaux, enfants placés... le confinement a modifié l'organisation de certains services d'aide à l'enfance. Le retour à la normale est progressif, toujours dans l'accompagnement de chacun

Avec l'école à l'arrêt pendant presque deux mois, les 365 assistants familiaux landais ont dû être mobilisés 24h/24 durant le confinement pour les enfants placés chez eux. Maillon essentiel du système de protection de l'enfance, ces familles d'accueil d'un ou plusieurs jeunes en danger ou confrontés à des maltraitances ou négligences, ont été en première ligne. Et ce, 7 jours sur 7, puisqu'il n'y avait plus classe, que les visites dans leurs familles naturelles étaient interdites, et que toute prise en charge ou consultation extérieures de spécialistes était impossible. 

Des retours à domicile

Gérant ainsi l'ensemble du quotidien, « leur engagement est à saluer particulièrement », souligne Emilie Pouzet-Robert, directrice adjointe de la Solidarité au Conseil départemental : « les assistantes familiales ont été très accompagnées afin qu'elles et les enfants vivent au mieux cette période difficile, tous les éducateurs ont fait des suivis par téléphone ».

Au tout début du confinement, après évaluation, une petite centaine d'enfants et d’adolescents sur les 800 placés dans les Landes, ont pu repartir vivre chez leurs parents, pour des cas sans maltraitance. « Si cela s'est bien passé, on ne s'interdit pas qu'ils puissent rester chez eux, ce sera étudié en sortie de confinement », indique la responsable.
 

 

La compagnie du Théâtre des lumières s'est produite au Foyer de l'enfance, à Mont-de-Marsan © S. Zambon | Dpt 40

Appels en visio pour voir les familles

Dans les maisons d'enfants à caractère social (MECS, MECSSI) où le Département a peu à peu distribué des masques, il a fallu réorganiser les services. A la MECS Castillon à Tarnos qui héberge un soixantaine de jeunes de 6 à 21 ans, des vacations de 72 heures puis de 48 heures pour les éducateurs ont été mises en place, afin d'éviter trop d'allers-retours dans les structures. « On est un peu dans notre bulle en restant sur site », raconte Charlotte Vicomte, une éducatrice qui, avec ses collègues, a fait « un gros travail d'accompagnement scolaire. On s'est adapté ».

« Ça a été difficile à gérer pour les plus petits de ne pas voir leur famille, difficile aussi de respecter toujours les gestes barrières avec ceux qui ont besoin de câlins », alors sans visite possible, les appels téléphoniques ou en visio se sont faits plus fréquents, indique Elisa Rouzies, la directrice, saluant l'engagement, la disponibilité et la solidarité des personnels (éducateurs, psychologues, agents...).

A Castillon, Kévin a soufflé les bougies de ses 18 ans il y a peu : « jamais sortir c'était long mais on se plaint pas trop, il y a des copains, on a de bons éducateurs et pas mal d'activités sur place - foot, trottinette... », confie ce jeune qui poursuit un CAP vente en poissonnerie en alternance et ne voit de toute façon pas trop sa famille. Lui et d'autres jeunes ont aussi monté des vidéos de danse, théâtre ou jongles de ballon, pour les personnes âgées des maisons de retraite de la ville, une façon aussi de dynamiser le quotidien.

Ibrahima a également trouvé le temps long. Hébergé via le foyer Castillon dans un studio de 18 m² à Bayonne, cet ex-mineur non accompagné venu de Guinée, toujours suivi par les services départementaux, a hâte de reprendre cette semaine son nouvel emploi dans les travaux publics pour le trambus : « ça va redonner le moral d'aller travailler après toute cette solitude ».
 

© S. Zambon | Dpt 40

80 % des missions assurées

Pour les plus jeunes, le déconfinement n'est pas forcément encore synonyme de retour à une vie « normale ». Sur les 18 scolarisés en maternelle et primaire de Castillon, seuls 4 retournent pour l'instant en classe ; les parents, consultés, ayant souvent peur de les y renvoyer.

Depuis le 12 mai, en tout cas, l'école rouvre sur tout le territoire et les enfants de l'aide sociale à l'enfance (ASE) y sont prioritaires ; les droits de visite reprennent peu à peu partout et les établissements médico-sociaux vont recommencer à accueillir les jeunes.

Globalement, durant le confinement, « 80 % de nos missions ont été assurées », assure Mme Pouzet-Robert : « les consultations en PMI (protection maternelle et infantile) se sont poursuivies avec une priorité sur les vaccinations et les situations critiques, quelques visites à domicile ont pu avoir lieu, des instructions d'informations préoccupantes ont pu être faites ». Les seules suspensions d'activité ont concerné la consultation de dossiers d'adoption, les agréments d'assistants familiaux ou maternels par exemple, mais tout va désormais reprendre progressivement.
 

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