Croquer les grues cendrées

Landes secrètes, Carnet du Sud-Ouest... en dessins et aquarelles, Marc Large a déjà publié plusieurs carnets de voyages dans sa carrière. Celui que les collégiens de 5^e de Rion-des-Landes s'apprêtent à voir relié aura un peu de sa patte puisque le dessinateur de presse et illustrateur les a initiés au crayonné, à la mise en couleur. En trois sessions, « on a abordé les bases du dessin, les proportions, les perspectives... ils ont produit des choses dont ils sont eux-mêmes étonnés », dit Large qui vient de sortir un roman Toi, qui que tu sois (Ed. Passiflore).

De la Scandinavie à Gibraltar via les Landes, le scénario des jeunes, créé en cours de français, « raconte l'histoire de deux bébés grues, séparés puis réunis », dévoile la professeure de lettres, Cindy Lo Bello. L'occasion « de traiter des notions scientifiques, de géographie ou de préservation de l'espèce », selon Alice Caule, professeur de SVT.

« On sait maintenant ce que les grues mangent, leur vitesse moyenne », « on les voit chaque année passer et on ne connaissait rien d'elles », « on a aussi appris à les dessiner avec des jeux d'ombres et lumières », apprécient Lola, Laura, Flore et Matéa.
 

Même mix pédagogique pour une autre histoire rocambolesque au collège Léon des Landes à Dax où Joël Vallon, dit « Djo », a créé, avec des 6^e, une grue et son nid grandeur nature en piques à brochettes en bois, moins risqué que le fer à béton utilisé par le sculpteur pour ses animaux XL hyperréalistes.

À Saint-Geours-de-Maremne, le projet « Carnet de voyage d’une grue cendrée en migration » s'est fait avec les 6e et le vidéaste Jean-Baptiste Ballion, entre montage photos, vidéos, sons et infos.

Chaque classe a d'ailleurs pu admirer des grues en vrai, à Arjuzanx, Vert ou dans le Seignanx. Une façon de mieux connaître le patrimoine naturel landais avec, en plus, l'intervention d'un technicien naturaliste départemental ou d'un partenaire de la Fédération des chasseurs gestionnaire de sites.