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Domolandes : cap sur 2030 !

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© S. Zambon | Dpt 40

Déjà 10 ans que le technopôle de la zone Atlantisud de Saint-Geours-de-Maremne attire, stimule et fédère les acteurs de l'innovation. L'Ecocampus en construction va encore accélérer la dynamique.

Les tractopelles et engins de chantier ont commencé à déblayer le terrain début décembre, quelques semaines après la pose de la première pierre numérique par les élus. D'ici le premier semestre 2023, doivent ouvrir ici 2 400 m² de bureaux et ateliers ainsi qu’un hôtel de 60 chambres et un restaurant pour 2 500 m² supplémentaires. Car Domolandes est en train de littéralement changer d'échelle. « Avec l’appui du Département et de MACS (ses actionnaires fondateurs, ndlr), nous engageons là avec la SATEL la première phase d’un projet d’aménagement de 15 000 m² supplémentaires sur 3 hectares de foncier connectés à l'autoroute », détaille Hervé Noyon, le directeur de cet « opérateur d'utilité sociale, solidaire et économique ».

Les premiers coups de pelle de la première phase d'extension ont eu lieu début décembre © S. Zambon | Dpt 40

Partenariat avec des universités

L'idée est d’accueillir, dans ces premiers bâtiments, un pôle de l’Economie sociale et solidaire (ESS) dit projet Loop, en collaboration avec API’UP, le cluster Eurosima et la CCI des Landes, comprenant des ateliers d’artisans manufacturiers. « Nos entreprises, aujourd’hui locataires à Domolandes, pourront aussi investir pour s’implanter définitivement sur le site en tant que propriétaires de leurs propres locaux. À terme, l'Ecocampus permettra d'accueillir quatre fois plus de structures sur place toujours autour de l’innovation et de la transition numérique et écologique », poursuit l'homme à la tête du technopôle landais devenu une référence nationale dans le milieu avec son Grand prix de l'innovation qui récompense, depuis 10 ans, les pépites de demain.

À Domolandes, on n'a pas attendu la livraison de l'Ecocampus pour avancer le partenariat avec les grandes écoles et facultés, sur le chemin d'une chaire avec l'Université de Toulouse. Deux classes de 30 élèves de 2e et 3e année d'écoles d'ingénieurs de la ville rose et de Paris, viennent de passer quelques jours en formation et immersion ici, entre speed meeting avec des entrepreneurs locaux, rencontre de start-up du concours d'innovation, cours et animations sur le numérique appliqué au bâtiment, l'intelligence artificielle et le big data.
 

 

L'écosystème Domolandes, propice à la créativité, la solidarité, la performance et le bien vivre au travail, attire chaque année des jeunes pousses séduites par un environnement fait aussi de conseils et de soutien. C’est le cas de Guillaume Maillen, entré dans la pépinière d'entreprises il y a deux ans. Sa société, Gallium Ingénierie, vient d'être labellisée « Coq Vert » par l'ADEME et BPI France, pour son activité de R&D tournée vers la transition écologique et numérique.

Ici, on profite d'un réseau et de synergies autour du numérique, ainsi que d'un accompagnement sur les questions juridiques ou de comptabilité. Il y a toujours quelqu'un de compétent pour nous répondre, ça va vite et c'est très pratique pour une start-up, surtout quand on est seul au départ.

Citation de Guillaume Maillen, gérant de Gallium Ingénierie

 

Spécialisé en études fluides et thermiques (conception et audit), cet entrepreneur de 34 ans, originaire d'Oloron-Sainte-Marie et ingénieur de formation, peut tout aussi bien installer une cabine aspirante chez un industriel pour éviter l'émanation de vapeurs nocives, que moderniser des équipements consommant trop d'énergie ou rénover un système global source d'inconfort thermique. 

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Preuve de l'intérêt du technopôle, des synergies se sont notamment créées entre son activité et celle d'Hubics, la société d'économie mixte locale et start-up de modélisation numérique, également hébergée ici. « C'est un tandem pertinent au service de la construction autrement, avec la maquette numérique 3D et le BIM (modélisation des informations du bâtiment, ndlr) qui révolutionnent les métiers », résume M. Noyon. 

« On a l'expertise de la maquette numérique et Gallium a l'expertise énergétique, on articule les deux pour rendre accessible le pilotage et le suivi énergétique qui devient le nerf de la guerre sur l'exploitation des bâtiments », fait valoir Matthieu Defenin qui dirige le développement d'Hubics : en 3D, « on peut faire apparaître des flux, des températures, des consommations, aller dans les canalisations jusqu'aux radiateurs, pour détecter des anomalies. Avec des capteurs sur les fenêtres, on sait l'énergie dépensée si elles sont ouvertes ou fermées. Tout cela peut être mis au service d'un néophyte pour piloter sa consommation en instantané. La maquette numérique permet aussi de comprendre tout ce qu'il se passe dans le sol, aux abords d'un quartier, on peut aller très loin pour aider à la décision les porteurs de projets ».
 

Matthieu Defenin, directeur du développement d'Hubics © S. Zambon | Dpt 40

Maquette numérique sur écran de cinéma

Domolandes peut d'ailleurs s'enorgueillir de sa salle immersive avec écran de cinéma, inaugurée en 2014, qui fait se projeter au mieux dans les futurs bâtiments via la maquette numérique. Un concept qui a su séduire aussi bien des partenaires publics (pôle culinaire Macs, collège de Saint-Martin-de-Seignanx, technopôle Agrolandes...) que des bailleurs sociaux (XL Habitat, Clairsienne) et des opérateurs privés comme Bouygues ou Eiffage.

Vu les bonnes perspectives, Gallium Ingénierie (4 salariés aujourd'hui) et Hubics (4 opérationnels techniques + un chargé de développement) ont déjà prévu de s'installer dans l'Ecocampus quand il sera sorti de terre.
 

Des « Domolandais » qui changent d'échelle sur Atlantisud

Et ils sont nombreux à vouloir rester sur le site d'Atlantisud, une fois leur temps révolu en pépinière, hôtel d'entreprises ou coworking Domolandes. Neuf « Domolandais » investissent actuellement sur le parc d'activités Atlantisud afin de poursuivre leur développement et laisser la place à d'autres au technopôle. SLTE (électricité, automatisme, climatisation), qui était hébergé depuis août 2013 à Domolandes, a désormais 1 000 m² de locaux sur place. Materr'up a pratiquement achevé la construction de son usine de bétons bas carbone de 1 500 m² sur 5 000 m² de terrain, après plusieurs années d'expérimentation dans leur atelier sur site. 

 

 

Parti en 2016 de zéro (« tout seul, avec un financier aussi casse-cou que moi ! »), Vincent Lartizien et ses Chanvres de l'Atlantique montent actuellement une première usine innovante en béton de chanvre et terre crue sur 2 000 m², au lieu des 600 m² des ateliers d'aujourd'hui, où lui et ses 20 salariés (chefs d'ateliers, ingénieurs agronomes, informatique, etc.) sont à l'étroit. « Il y a une bonne dynamique dans la zone qui est très bien placée avec l'autoroute, le prix était intéressant et il y a de l'espace », confie l'ex-surfeur professionnel. Les ventes de ses chanvres français et bio en textile, alimentaire, bien-être et cosmétiques, ont explosé depuis la crise Covid, avec un triplement du chiffre d'affaires l'an passé (1,8 M€). En face de Zoomalia, « on a réservé 3 hectares pour la suite, pour toute une série de constructions dont on va avoir besoin pour la transformation de la plante », explique l'entrepreneur. À commencer par une serre de 500 m² pour de la recherche sur le chanvre, et en 2023 une nouvelle usine pour le défibrage de cette plante qui servait déjà au Moyen-Age pour fabriquer les voiles et cordages des navigateurs. 

 

Au sud de la zone, dans un effet « village artisanal » sur un foncier de plus de 4 200 m², quatre entreprises estampillées Domolandes construisent également : Isoland (isolation) pour 900 m² de bureaux, ateliers et entrepôt, Cauros (ingénierie et aménagement) avec un bâtiment de 600 m2, Alliance Pro Carrelage (carrelage, revêtements sols et murs) environ 400 m2 d'installations et Hervé le Menuisier, 200 m² de locaux, showroom et entrepôt. Pour tous, un choix réfléchi de rester dans l'environnement qui les a vu naître et qui leur a réussi jusqu'alors.

 

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