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Luxey debout pour Musicalarue

16/07/2025

138 vues

© S. Zambon | Dpt 40

Du 25 au 27 juillet, Luxey accueille 45 000 festivaliers pendant Musicalarue. Un exploit collectif porté par tout un village et une armée de bénévoles réunis autour d’un projet culturel.

« Quand on découvre ce petit village rural, on peine à croire qu’il puisse accueillir un aussi grand festival ! » s’étonne encore Caroline Broustet, bénévole de Musicalarue depuis seize ans. Pourtant, chaque été depuis 35 ans, le miracle s’opère : Luxey et le festival de musique ne font plus qu’un. Le village devient scènes, loges, régie, cantine, terrain de camping. Une magie qui ne se résume pas à trois jours de fête : elle est le fruit d’un chantier culturel mené toute l’année par l’association Musicalarue. François Garrain, président emblématique de l’association, le rappelle souvent : un tel événement n’a justement de sens que s’il s’inscrit dans une dynamique durable. « On ne propose pas un festin de trois jours si les gens crient famine le reste de l’année ! », lance-t-il. Derrière cette formule, la conviction qu’il faut défendre l’accès à la culture en milieu rural, ouvrir les horizons, stimuler la création et encourager l’échange, le partage et l’engagement citoyen. 

On ne propose pas un festin de trois jours si les gens crient famine le reste de l’année !

Citation de François Garrain (Président de Musicalarue)

François Garrain, président de Musicalarue © S. Zambon | Dpt 40

Le village, au cœur du projet

C’est ainsi qu’avec le temps, les habitants ont tissé un lien fort avec Musicalarue et se mobilisent massivement lorsque vient l’heure du festival. Chacun est devenu un maillon indispensable de l’aventure jusqu’à faire du festival le moteur d’une saison culturelle à l’année et d’un soutien à l’économie locale. En retour, commerçants, associations, collectivité, habitants s’impliquent à leur manière pour faire vivre le projet. « Pour que cela fonctionne, il faut une histoire qui pose des fondations. Ensuite, ça se travaille, se nourrit et s’enrichit », indique le président cofondateur du festival. Les fondations, il les a posées en 1990 lorsqu’il relance avec une bande d’amis la fête locale en y glissant une petite programmation culturelle au foyer municipal. « Les gens ont pris l’habitude qu’il se passe quelque chose chaque année avec des personnes venues d’ailleurs », se souvient-il. De là est née un vrai sens de l’accueil.

Le sens de l’hospitalité

Pendant le festival, les Luxois logent des artistes, prêtent leurs terrains pour en faire parkings et campings ou donnent de leurs temps. Depuis 20 ans, Cyril Beillerot ouvre chaque jour sa maison à cinq, dix, parfois quinze artistes. « On les accueille en toute simplicité. S’ils veulent se reposer dans une chambre, se rafraîchir, grignoter ou profiter du jardin et de la piscine, tout est possible », commente-t-il. Cette hospitalité en surprend plus d’un. « On échange un peu, j’ai bien sûr de belles anecdotes avec certains mais l’idée, c’est surtout de les laisser tranquille pour qu’ils se reposent loin de l’effervescence du festival. » Et même si cela demande pas mal de logistique, Cyril est aujourd’hui bien rôdé. « Quand on voit tout le boulot de l’asso, c’est normal qu’on mette tous, la main à la patte », glisse-t-il.

 

Cyril Beillerot, bénévole Luxois © S. Zambon | Dpt 40

La force des bénévoles

Comme lui, ils sont près de 950 à s’investir, encadrés par une soixantaine de chefs d’équipe pour la logistique, buvettes, accueil, parking, restauration… Tous signent la charte de Musicalarue fondée sur le respect, l’entraide et l’implication citoyenne.

Caroline, installée à Brocas, pose ses congés chaque été pour être présente au festival. Responsable de l’accueil des artistes, elle coordonne une équipe de six personnes. « On prépare en amont les packs, les bracelets, les accréditations. Et pour que chacun puisse aussi profiter des concerts, les équipes tournent ». Mais son engagement ne s’arrête pas là. Le reste de l’année, elle participe aussi à l’organisation des spectacles programmés par l’association tantôt aux entrées ou aux loges. « Je suis fière de me dire que ma petite contribution permet à des gens de découvrir des artistes qu’ils n’auraient peut-être jamais vus ». À ses yeux, Musicalarue dépasse le simple événement. « Le festival a même permis à des jeunes de s’installer ici », ajoute-t-elle.

Caroline Broustet, bénévole responsable accueil artistes ©S. Zambon | Dpt 40

Même enthousiasme pour Baptiste Cadillon, originaire de Saint-Martin-d’Oney, installé à Mimizan. « J’ai grandi en milieu rural, alors proposer une telle programmation ici, c’est magnifique. Et ce modèle associatif sans but lucratif me parle ». Bénévole dès ses 18 ans, il est aujourd’hui roadie. « On aide à décharger les camions et à monter le matériel sur scène. Ça forge une sacrée expérience». Un apprentissage qui a d’ailleurs donné envie à son frère, ancien bénévole, de se lancer dans le métier.

Baptiste Cadillon, bénévole Roadie © S. Zambon | Dpt 40

D’autres groupes de bénévoles prennent le relais tout au long de l’année. Les « Colibris » frappent aux portes des foyers luxois pour faire le lien entre les actions de l’association et les habitants. « Ils expliquent ce qu’on fait, proposent des rendez-vous, maintiennent le lien entre le village et nos initiatives », relate François Garrain. Une manière de donner du sens au projet. À leurs côtés, le groupe des « Pépés bénévoles », une quinzaine d’habitués, certains retraités, se retrouvent régulièrement pour des petits chantiers. « Pendant une journée, on repeint 70 cloisons pour faire de jolies loges aux artistes ou on monte les gradins pendant le festival… », détaille Baptiste qui en fait aussi partie.

Une grande famille

Ce tissu humain est sans aucun doute ce qui fait la singularité de Musicalarue. « Accueillir avec tolérance et respect ceux qui viennent d’ailleurs, c’est aussi ce qui garantit, une joie collective et le sentiment, pour les festivaliers, d’appartenir à la vie d’une commune pendant trois jours », insiste le président. 

Bénévoles, habitants, festivaliers, tous parlent d’un événement « magique », « immanquable », « unique » ; les superlatifs ne manquent pas. « On a le sentiment d’appartenir à une grande famille. La plupart des bénévoles reviennent d’une année sur l’autre, alors on se tombe dans les bras, on rit, on voit grandir les enfants », confie Caroline.

À l’approche du jour J, l’excitation gagne celles et ceux qui œuvrent dans l’ombre. Plannings bouclés, derniers détails à ajuster, montage en cours, ils sont tous sur le pont. « C’est à la fois extraordinaire et un peu effrayant. On ne sait pas ce qui va se passer. Mais l’événementiel, par définition, c’est magique, aléatoire… Et est-ce que ce n’est pas justement ça qui donne du charme à la vie ? » conclut François Garrain.

Temps forts de la 35e édition

Vendredi 25 juillet 
Julien Doré
Polo & Pan live
Philippe Katerine
Biga*Ranx
Salif Keïta

Samedi 26 juillet 
Santa
Fonky Family
Les Ogres de Barback & La Rue Kétanou
Yodelice
Oxmo Puccino
Chilly Gonzales
Guts

Dimanche 27 juillet 
Lamomali (avec Matthieu Chedid)
Ben Mazué
Ultra Vomit
CocoRosie
L’Entourloop

Programme complet : musicalarue.com

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