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28/08/2020
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Antoine Gariel : Juste avant le confinement, la saison était prête. Il a fallu la remanier à partir des éléments de contexte qui sont extrêmement fluctuants. Les mêmes incertitudes prévalaient aussi pour les artistes : pourraient-ils se déplacer ? Comment jouer un spectacle avec des masques ? Car on ne peut pas dégrader la représentation outre mesure…
Durant le confinement, il y a donc eu un intense dialogue avec les artistes que l’on avait prévu d’accueillir. Notre force, c’est la proximité avec eux parce qu’on les côtoie depuis très longtemps, certains d’entre eux étant d’ailleurs déjà venus chez nous.
Cela a donné lieu à des reports, en premier lieu pour les spectacles qui n’ont pu se tenir à cause du confinement. Un seul a été définitivement annulé. Les « grosses machines » initialement programmées en début de saison ont été décalées dans le temps ou déplacées aux Arènes comme les trois spectacles de septembre.
Antoine Gariel : Le premier point fort est déjà qu’il y ait une saison. Le Théâtre de Gascogne est guidé par la volonté prégnante d’offrir une réponse culturelle aux incertitudes du contexte qui ne doivent pas nous empêcher de remplir notre mission. Annoncer quelque chose au public pour l’annuler, faire venir d’immenses spectacles devant un auditoire réduit n’auraient pas de sens. L’objectif, c’est de pouvoir soutenir les artistes, tout en respectant les mesures sanitaires, les spectateurs et le modèle économique. Il y aura deux mots clés : prudence et imagination.
Antoine Gariel : « Diversité, c’est ma devise », disait La Fontaine. C’est dans l’ADN du Théâtre de Gascogne, sa mission première : assurer une programmation pluridisciplinaire. L’enjeu, c’est de proposer la palette la plus large possible au public et de varier les formes, les disciplines et les formats.
De nouvelles esthétiques apparaissent comme l’opéra chinois (La combattante Mu Guying, par la troupe d’opéra Wu de la province du Zhejiang, le 3 février), le théâtre d’objet documentaire (Vies de papier, par la Compagnie La Bande Passante, le 12 mars) ou encore le théâtre pour les adolescents avec une de nos artistes associées Odile Grosset-Grange, de la Compagnie de Louise.
On trouvera aussi bien de grandes formes comme Électre des bas-fonds (le 9 janvier) que du seul en scène avec Moi, Phèdre interprété par Roxane Brumachon, notre seconde artiste associée (le 7 octobre).
Nous recevrons des personnalités et des ensembles bien identifiés comme Jacky Terrasson, Avishai Cohen, Rioult Dance New-York ou l’Orchestre de Pau Pays de Béarn, mais également des compagnies régionales et des artistes qui gagnent à être connus.
Antoine Gariel : C’est un point important : la diversité de la programmation se construit avec d’autres, et notamment avec deux partenaires notables que sont le Conseil départemental pour les rendez-vous Arte Flamenco et le caféMusic’ pour une série de concerts produits en commun. La promotion d’une culture partenariale, qui a trouvé une autre traduction avec Mobyl’Art, fait partie des missions du Théâtre de Gascogne.
On revendique un théâtre de territoire, « appartenant à tous et ouvert au public le plus large », selon la formule de Jean Vilar. On est aux antipodes d’un théâtre bourgeois, on est un théâtre de mouvement, on est un théâtre d’adresse aux publics – au pluriel. D’où cette volonté de sortir de nos murs et de proposer des spectacles à Pissos ou sous chapiteau à La Moustey.
Consultez la brochure de la saison 2020-2021 du Théâtre de Gascogne.
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