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Répit des aidants : se ressourcer pour se préserver

28/09/2023

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© DR

Entretien avec Jacques Cécillon, chargé de mission au sein de l’association française pour le développement et la promotion des solutions de répit (AFDPSR).

À l’occasion de la Journée nationale des aidants le 6 octobre, une table ronde en ligne, coorganisée par le Département des Landes et le journal Sud Ouest, réunira les témoignages d’aidants, des représentants d’associations et des professionnels de santé autour de la thématique « Répit des aidants, des solutions pour tenir dans la durée ».

 

XL-Infos : Qui sont les aidants ?
Jacques Cécillon
: Des personnes qui accompagnent au quotidien un proche fragilisé par la maladie ou le handicap. On est souvent dans une logique de couple pour les personnes âgées qui se retrouvent dans cette situation sans y être préparées. En revanche pour le handicap, ce sont des aidants plus jeunes en moyenne au sein de famille. Quelles que soient les personnes, leurs besoins sont les mêmes.

Existent-ils des dispositifs d’accompagnement pour leur permettre de souffler ?
J. C.
: Dans le cas du « répit ménager » c’est-à-dire le temps dont a besoin l’aidant pour aller chez le coiffeur ou faire une activité, il peut s’orienter vers les plateformes de répit pour être dirigé vers des associations ou des accueils de jour. Il y a aussi la solution du baluchonnage qui consiste à remplacer temporairement les aidants à leur domicile pendant un week-end ou trois jours. Ou encore l’hébergement temporaire dans des structures médico-sociales pour des cas de forces majeures (problème de santé, obligation professionnelle…). 

© Shutterstock

 

Et quand se pose la question de la fatigue ou des vacances ?
J. C.
: Il est très compliqué d’expliquer à l’aidé qu’on a besoin de repos et qu’on doit le mettre en établissement pour se ressourcer. Ce choix est souvent vécu comme un abandon pour l’aidé et l’aidant en ressent beaucoup de culpabilité. 

Quelle solution préconisez-vous ?
J. C.
: Du vrai répit. Celui qui permet de pouvoir se poser pour passer quelques jours de vacances dans un lieu qui change de son quotidien. L’idée que l’on défend consiste à dire : pourquoi une place d’hébergement temporaire ne peut-elle exister dans une structure où l’on accueillerait ensemble l’aidant et l’aidé ? Nous travaillons ainsi à concevoir des structures dédiées à ce type de prise en charge. C’est aussi l’objectif du Département des Landes : créer un village de répit partagé à Arjuzanx. Pour l’heure, en France, il n’existe que trois structures expérimentales. 

Concrètement comment fonctionneraient ces structures ?
J. C.
: L’aidé serait pris en charge par la structure d’hébergement temporaire et l’aidant pourrait se reposer et faire les activités qu’il souhaite sans rupture de lien. C’est un peu comme si on mariait un établissement médico-social et un village de vacances. Le village du répit aurait l’aspect d’un village de vacances proposant des activités, de l’animation, une piscine, etc. et pouvant accueillir 60 personnes en étant équipé d’environ 150 lits.

 

Pourraient-elles avoir le même taux d’occupation hors période estivale ?
J. C.
: On part du principe que le répit ne se décrète pas. Il faut pouvoir y répondre dans un délai court. Aujourd’hui quand un vacancier choisit un Center-Park situé en Sologne ou en Normandie, il est motivé davantage pour la prestation proposée que par le lieu touristique. Les gens viendront dans les villages de répit car ils assurent la prise en charge de l’aidé sans que l’aidant en soit éloigné. Et puis sur les 10 millions d’aidants en France, si 1 % est intéressant cela fait tout de même 100 000 séjours à organiser.

Qu’attendez-vous de la Journée nationale des aidants ?
J. C.
: Que soit reconnu le bienfondé de ce projet et le bien-être que cela peut apporter aux personnes. On peut souhaiter nationalement qu’un nouveau plan de soutien aux aidants soit annoncé et qu’il y ait une ligne au budget pour permettre la création de 5 à 10 structures en France dont l’une dans les Landes.
 

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