Une école et une salle polyvalente flambant neuves pour Trensacq

Ce n’est pas la pluie qui aurait pu refroidir l’enthousiasme des habitants de Trensacq le 29 août dernier. Près de 200 personnes sur les 261 que compte la commune étaient venus découvrir leur nouvelle école élémentaire Lous Esmerits (« Les méritants ») et la salle polyvalente La Pinède. « C’est une date importante pour notre petit village et votre présence en est la preuve », a lancé la maire Isabelle Lacaze, fière et émue de rappeler qu’aucun équipement n’avait vu le jour depuis 1994. « Il aura fallu deux mandats pour finaliser ce projet d’école, rendu possible grâce au soutien sans réserve de la Communauté de communes Cœur Haute Lande (CCCHL), qui finance l’opération à hauteur de 70% », a ajouté l’édile.

L’ancienne école, vieillissante et mal placée, n’était plus adaptée. Avec le soutien de la CCCHL, Trensacq a choisi de repartir sur un établissement neuf, mieux isolé, moins énergivore et aux normes d’accessibilité. « C’est un moyen d’apporter la sécurité aux enfants, car autrefois il fallait qu’ils traversent la grande route pour aller à la cantine », a rappelé Dominique Coutière, président de CCCHL et vice-président du Département.

Depuis le 1^er septembre, quatorze élèves de CE2 venant de Trensacq, Commensacq, Sabres et Luglon dans le cadre du RPI de la Leyre (regroupement pédagogique intercommunal) ont pris place dans une salle de classe lumineuse et confortable à côté d’une bibliothèque-atelier, des vestiaires et du préau. Conçue par le cabinet d’architectes ZW/A, l’école se situe à côté de la salle polyvalente où se trouve la cantine et se fond dans le parc arboré du centre-bourg avec son habillage de bois. « Ce projet est un symbole fort de l’avenir que nous construisons pour nos enfants et les générations à venir », a souligné Isabelle Lacaze. Le montant des travaux s’élève à 420 000 €, financés par l’État (116 000 €), le Département (85 000 €), la CCCHL (135 000 €) et la commune (84 000 €).

À quelques mètres, la nouvelle salle polyvalente a déjà trouvé sa place. Elle peut recevoir 180 personnes et se divise en deux espaces, baptisés L’Estanquet et La Heste, clin d’œil à la langue gasconne. Modulable, moderne et conviviale, elle servira de cantine scolaire le midi et se transformera le soir et le week-end en lieu de fête et de cérémonies. « Cette salle est déjà réservée pour de futures festivités… Je vais même y marier mon fils ! », a plaisanté la maire. Coût de l’opération : 1,022 M€, financés à hauteur de 332 000 € par l’État via la dotation d’équipement des territoires ruraux, 51 500 € par le Département et 638 000 € restant à la charge de la commune.

Ces deux équipements rappellent aussi le rôle des partenaires publics. À commencer par le Département, dont l’aide ne se limite pas qu’aux collèges. « Vous êtes dans un territoire rural mais vous avez une communauté de communes qui a eu le courage de porter la compétence scolaire. Le Département est dans le même esprit : nous soutenons les communes rurales et leurs écoles, car c’est le seul moyen de maintenir le maillage éducatif et de lutter contre les fermetures liées aux baisses démographiques des scolaires », a affirmé Xavier Fortinon, président du Département avant de conclure : « l’école est le cœur battant de la République, on ne le répétera jamais assez ! »

En 2024, le Département a financé dix projets scolaires, pour un montant global dépassant les 900 000 €, preuve que l’investissement éducatif demeure une priorité même dans un contexte budgétaire tendu.

Pour Dominique Coutière, cette double inauguration va au-delà de la construction de deux équipements : « ce qui a été fait ici est remarquable car cela touche à la fois l’école, la salle polyvalente et une réorganisation totale du village ». L’ancienne école devrait en effet être réaménagée en logements et l’ancienne salle des fêtes pourrait laisser place à des habitations à loyer modéré, redonnant vie au centre-bourg.