La fin du début

Dans cette comédie vertigineuse, aussi drôle que touchante, peuplée de personnages fantasques, Solal Bouloudnine nous emmène dans son enfance et adresse un message (très) personnel à Michel Berger.

Depuis sa chambre de gamin des années 90, peuplée de peluches et de stickers Tortue Ninja, Solal Bouloudnine rejoue le fameux match fatal – en commençant par la fin, histoire de s’en débarrasser et de profiter à fond du milieu et du début.

Terrassé par une crise cardiaque, un soir d’été de 1992, sur un court de tennis à Ramatuelle, Michel Berger a brisé le cœur de milliers de fans et fait prendre conscience à Solal Bouloudnine, en vacances dans la maison d’à côté, que tout a une fin.

Interprétant tous les rôles avec une virtuosité incroyable et un plaisir communicatif, il nous invite dans un monde où les blagues sont des boucliers magiques contre la peur. Un hommage savoureux à l’immense pouvoir de consolation du rire, de l’imaginaire et des chansons de variété.

« C’est ce jour-là, je crois, que je suis sorti de l’enfance. Ce jour-là que j’ai réalisé qu’on pouvait mourir », raconte-t-il.

Dans ce solo en forme de vertige existentiel, le comédien parvient à nous faire exploser de rire avec un brin d’humour noir – en nous racontant sa mère juive, son père chirurgien qui adore en rajouter, mais aussi les copains de l’école primaire, une institutrice en burn-out, les chansons de Michel Berger, et l’immense plaisir qu’est la découverte du jeu théâtral !