Le Sentier de l'Adour, un sacré défi achevé

La mise en œuvre s'est étalée sur plus d'une décennie, avec le premier tronçon inauguré en 2016 entre Dax et Candresse (14 km), avant Candresse-Mugron (57 km) en 2017, Nerbis-Saint-Maurice-sur-l'Adour (30 km) en 2021, Saint-Maurice-sur-Adour-Grenade-sur-Adour (4 km) l'année suivante.

Un atout touristique et patrimonial

Ce 10 juillet, le Sentier de l'Adour vient d'inaugurer sa dernière portion de 30 km reliant Grenade-sur-Adour à Barcelonne-du-Gers, avec, comme ailleurs, de nouveaux aménagements, de clôtures en passerelles en bois et panneaux d'informations. Un itinéraire total de 130 kilomètres et 20 ouvrages qui offrent désormais aux randonneurs un parcours complet le long du fleuve landais, parfois au plus près de l'eau, parfois un peu en retrait mais jamais très loin. Car il a fallu convaincre de nombreux propriétaires privés, au-delà des parcelles publiques, d'accepter de signer la convention d'autorisation de passage. « Il a fallu se battre pour y arriver », a témoigné lors de l'inauguration à Aire-sur-l'Adour, le maire Xavier Lagrave : « On s'est parfois un peu arraché les cheveux avec des riverains, expliquer des choses, être conciliants, trouver des astuces pour faire ce chemin le long de l'Adour » dont l'idée générale remonte aux années 1990 avant des études de faisabilité en 2011/2013.

« Quand un propriétaire dit non pour des raisons qui lui appartiennent, ça annule souvent des parcelles où d'autres avaient dit oui car il faut réfléchir à un nouveau passage entièrement, c'est très complexe », a expliqué, sur le chemin, Alice Tastet, responsable du service valorisation du territoire au Syndicat Adour Midouze (SAM) qui a aussi beaucoup travaillé avec la Fédération de chasse des Landes pour concilier tous les usages.

Le projet de la cité thermale à la cité aturine, a, au final, mobilisé 112 propriétaires, dont Sylvie et Michel Duprat sur la toute fin du parcours côté Gers qui a nécessité un partenariat avec le Département voisin. « La convention a été signée par mon père il y a plusieurs années, a expliqué Sylvie : On utilise aujourd'hui le chemin avec nos petits-enfants et j'ai envie d'aller plus loin, d'en faire plus en randonnée. On s'oriente peut-être aussi vers du locatif saisonnier, et c'est un plus d'avoir ce parcours bien entretenu et bien balisé. »

Randoguides en offices de tourisme

« Cet itinéraire qui facilite la connexion avec d'autres itinéraires existants comme les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle ou la Scandibérique, s'inscrit dans le Plan départemental des itinéraires de promenades et randonnées (PDIPR) avec plus de 3 500 km de chemins pédestres et nos randoguides disponibles dans les offices de tourisme », a souligné Damien Delavoie, élu au Conseil départemental des Landes qui a cofinancé le sentier, avec le SAM, l'Europe via le fonds Leader et l'Agence de l'eau Adour Garonne (360 000 € au total).

Pour Martine Maury, vice-présidente du SAM, « il faut maintenant faire vivre cet itinéraire avec des actions de tourisme » et « nous allons également nous repencher sur l'usage équestre de ce tronçon. »

Des informations pratiques sur les parcours sont disponibles sur www.adourmidouze.fr et rando.landes.fr/