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25/11/2021
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Les actions se sont longtemps plus concentrées sur la prise en charge des victimes de violences conjugales. Mais accompagner les auteurs dans le domaine psychologique, au niveau de leurs addictions ou dans leur (ré)insertion, est également essentiel. Suite à un appel à projets du ministère des Droits des femmes, l'association Ajir Pau a porté l'idée d'un CPCA Sud-Ouest avec quatre antennes locales, dans le Béarn, au Pays Basque, dans les Hautes-Pyrénées et les Landes. Ici, c'est l'association départementale d'aide aux victimes Adavem JP 40 (Association Départementale d'Aide aux Victimes et de Médiation des Landes), qui le pilote depuis ses locaux à Mont-de-Marsan et Dax.
Le CPCA, financé par l'Etat avec une participation du Conseil départemental de 10 000€, « permet une prise en charge globale, notamment psychologique. Dans le cadre de l'obligation de soin, ça péchait ici. Il y avait un gros manque au niveau de la prise en charge avec souvent des rendez-vous trop tardifs. Désormais, la réponse est rapide, même immédiate, dès le placement sous contrôle judiciaire, dès l'issue de la garde à vue », explique Delphine Davancens, contrôleur judiciaire à l'Adavem JP 40, lors d'une journée de sensibilisation d'agents territoriaux, de l'Etat et de professionnels du secteur médico-social, à Saint-Paul-lès-Dax, dans le cadre de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.
Avec le CPCA que l'auteur intègre de manière volontaire ou sur décision judiciaire, « on a gagné plusieurs semaines dans le début de prise en charge, c'est important car le risque de récidive est très élevé plus ce temps est long. Au-delà de la sanction pénale, la réponse change », s'est félicité Vincent Nolibois, directeur adjoint du Service pénitentiaire d'insertion et probation des Landes (SPIP), qui a salué le travail mené par tous les partenaires, dont le Conseil départemental et les hôpitaux, pour ces missions.
Dans un travail collaboratif, des groupes de paroles sont aussi mis en place tous les 15 jours à Dax et Mont-de-Marsan par le CPCA pour « trouver notamment des solutions opérationnelles et donner des outils aux auteurs de violences pour éviter de passer à l'acte », poursuit la professionnelle qui, depuis le mois d'octobre, a déjà vu 20 personnes dont 7 ont intégré les modules du CPCA.
La question de l'hébergement des auteurs de violences amenés à quitter le domicile conjugal est également cruciale, que ce soit après la garde à vue ou en fin de peine. « Les possibilités d'hébergement sont très limitées, cela renforce le risque qu'il retourne chez madame », a fait valoir M. Nolibois, mettant en avant des possibilités dans le quartier de semi-liberté du centre pénitentiaire.
En plus des hébergements d'urgence existants avec l’association LISA (Landes Insertion Solidarité Accueil) ou la Maison du logement, le CPCA devrait bientôt pouvoir proposer un appartement pour les auteurs, avec présence d'un travailleur social. Car, souligne Anne Decung, directrice de l'Adavem, « ce n'est pas tout de mettre à disposition un appartement pour les mettre à l'écart de la victime, il faut un accompagnement social ».
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