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11/09/2019
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Gilbert Mitterrand : « Le rappel charentais est nécessaire pour comprendre le passage d’Hossegor à Latche. François Mitterrand a été « fabriqué » par Toutvent, la propriété de son grand-père maternel, Jules Lorrain. Lorsqu’elle a été vendue, ce fut un drame personnel. Il en a nourri un attachement profond aux racines, à la terre. Et nulle part François Mitterrand n’avait pu recréer un tel lieu de racines. Puis il est tombé amoureux des Landes où il trouvait douceur, harmonie, authenticité. Le maire de Moliets, Michel Destouesse, lui a signalé la clairière de Latche. Il en est tombé amoureux. Il y a retrouvé du foncier, du terrien, lui qui était en rêve de racines. »
Kathleen Evin : « C’était assez sportif, la conduite de François Mitterrand. Il était allé chercher Michel Piccoli, sa jeune épouse et Pierre Bergé. Ils étaient entassés à l’arrière alors que le chien Baltique restait à l’avant. Ils étaient passés par des chemins pas carrossables. Je me souviens de leurs visages défaits lorsque les invités sont descendus de la voiture. Le soir, à table, ils ont très peu mangé et très peu parlé… »
Gilbert Mitterrand : « Il conduisait distraitement… »
Pierre Favier : « Il voulait créer une relation privilégiée avec ses interlocuteurs, que ce soit Helmut Kohl, Mikhaïl Gorbatchev ou Shimon Peres. Les conversations avec Kohl étaient toujours précédées par une balade vers l’océan. Avec Gorbatchev, ils ont marché ¾ d’heure dans la forêt avant de s’installer dans le bureau. »
Gibert Mitterrand : « On est aussi des hommes, apprenons à nous connaître (…) C’était important d’échapper à l’atmosphère protocolaire. »
Kathleen Evin : « J’avais invité Marcel et Marcelle Dupin, des amis très chers. Il avait fait raconter à Marcel l’incendie de 1949, les grandes grèves, les rapports des métayers avec leurs propriétaires. Et Marcel a reçu le mérite agricole quelques années plus tard. François Mitterrand avait voulu le remercier ainsi pour les combats qu’il avait menés. Il habitait les lieux, il voyait vraiment les gens. Voir François Mitterrand habiter les Landes, c’était aimer les Landes. »
Gilbert Mitterrand : « Il avait besoin de toucher l’arbre, de lui parler, de le soigner. Ce contact avec la nature lui donnait des forces. »
Pierre Favier : « Il aimait bien torturer ses invités, notamment Jacques Attali, en les interrogeant sur les arbres. »
Gilbert Mitterrand : « Attali ne faisait pas la différence entre une fougère et un ajonc… »
Kathleen Evin : « Se balader avec François Mitterrand, c’était une leçon de sciences naturelles. »
Gilbert Mitterrand : « C’était un humus (…) C’était une terre avec laquelle il communiquait, il y puisait, il était heureux de lui appartenir plus qu’elle ne lui appartenait. »
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