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22/09/2025
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C’est une nouvelle étape que vient de franchir le technopôle Agrolandes en inaugurant Agrocampus II. Cinq ans après son ouverture, le parc d’activités se dote de son premier bâtiment institutionnel situé en face du premier Agrocampus. Un outil pensé pour renforcer la coopération et stimuler l’innovation. Sur 1 440 m² répartis en R+1, deux bâtiments reliés par une passerelle accueillent trois piliers de l’écosystème local. La Fédération des CUMA 640 s’installe sur 360 m², l’Institution Adour sur 720 m² et le Syndicat mixte Agrolandes dispose de 360 m² dédiés à l’extension de l’Agrocampus, avec des bureaux proposés à la location longue durée.
Cette extension s’inscrit dans la continuité du projet initial. « Dans nos pépinières, les jeunes entreprises ne peuvent rester que cinq à six ans, explique l’équipe d’Agrolandes. Nous avions besoin d’un relais pour celles qui souhaitent continuer à grandir dans notre écosystème. » Le nouveau plateau dédié à un hôtel d’entreprises répond à cette attente avec dix bureaux équipés de 15 à 25 m², une salle de réunion et un espace de convivialité, disponibles en location. Il peut aussi accueillir des entreprises, trop matures pour la pépinière, mais désireuses de rejoindre l’écosystème.
Pour Xavier Fortinon, président du Département, du Syndicat mixte et du GIP Agrolandes, l’enjeu dépasse la simple construction : « cela fait de notre territoire un pôle de référence en matière d’innovation agricole et agroalimentaire ». Dix ans après la création du Groupement d’Intérêt Public (GIP) dont l’objectif était de favoriser l’implantation d’entreprises en lien avec le secteur et l’émergence de projets expérimentaux, il voit dans cette nouvelle étape la concrétisation « d’une conviction profonde que l’avenir de ces filières passerait par l’innovation, la mutualisation et le collectif ». Agrocampus II, poursuit-il, illustre « notre volonté commune d’agir, de bâtir un modèle agricole respectueux de l’environnement, créateur de valeur et porteur d’avenir ».
Conduit par la SATEL, le chantier a nécessité quatre années de travail depuis le lancement du projet en 2021, le permis délivré en 2022 et la livraison au printemps. Le bâtiment a été conçu pour limiter son empreinte carbone. Imaginé par le cabinet AADI (Philippe Valero), il repose sur un socle en béton bas carbone, des voiles en béton d’argile MaterrUp et une ossature et un bardage en pin maritime. Sur le toit, des panneaux photovoltaïques assurent une production d’énergie renouvelable. Une pompe à chaleur pilotée par thermostats, des brise-soleil orientables et des places de stationnement écoresponsables complètent ce dispositif performant.
C’est un lieu où l’ergonomie soignée, le mobilier contemporain et une acoustique parfaite créent un cadre de travail à la fois agréable et inspirant. « L’objectif était de répondre aux besoins actuels des trois structures tout en respectant l’environnement », a résumé Olivier Martinez, président de la SATEL 40.
Arrivée en juin, la Fédération des CUMA 640 a tourné la page de ses anciens locaux de Mont-de-Marsan pour s’installer à Haut-Mauco sans la moindre hésitation. Son président Fabrice Casteraa n’a pas caché son émotion lors de l’inauguration : « je pense à tous les anciens qui, il y a quarante ans, avaient eu l’idée d’investir dans une maison des CUMA ». Pour lui l’implantation sur ce site était une évidence : « nous pensions rénover, mais nous n’avions ni le temps ni les compétences. L’opportunité d’Agrolandes, son caractère innovant, son emplacement et la dynamique qu’il génère nous ont convaincus ». Une vingtaine de collaborateurs, stagiaires et apprentis, y travaillent déjà, avec la perspective de mutualiser certains services avec leurs voisins.
Même constat pour l’Institution Adour, dont les effectifs sont passés de 12 à 31 en dix ans. « Nous avons réfléchi à ce dont nous aurions besoin dans quinze ans car l’Institution Adour attire désormais une nouvelle génération d’ingénieurs, de cadres ou futurs cadres qui travaillent dans des schémas moins classiques », a expliqué Paul Carrère, son président. Avec des feuilles de route en constante évolution et un volume de travail accru pour accompagner les territoires, « on avait besoin de s’équiper d’ingénierie pour répondre à ces besoins », a-t-il ajouté.
Les nouveaux bureaux traduisent parfaitement cette ambition, avec des espaces optimisés, des flex offices, des cabines insonorisées pour la visioconférence, ainsi que des zones de rencontre et de réunion conviviales. « Ces aménagements permettent de fluidifier notre action et de mieux accompagner les territoires », poursuit-il, saluant la réussite du projet qui offre « un outil public de haut niveau qui permet de ne pas se tromper, de respecter les délais dans une logique implacable de travail partagé ».
Avec l’arrivée de ces nouveaux acteurs et des entrepreneurs qui s’installeront bientôt dans l’hôtel d’entreprises, Agrocampus II donne un véritable coup d’accélérateur à Agrolandes. Le technopôle réunit aujourd’hui 32 entreprises issues de 19 filières différentes et anime une communauté dynamique de porteurs de projets. Ce qui fait sa force, s’accordent les élus, est d’avoir été imaginé dès le départ par des entrepreneurs du monde agricole et industriel pour accueillir une nouvelle génération d’entrepreneurs, de chercheurs et d’étudiants décidés à inventer l’agriculture de demain.
Pour Xavier Fortinon, l’heure est déjà à la réflexion sur la suite : « l’axe du projet stratégique initial de 2015, tourné vers l’avenir, appelle désormais de nouvelles orientations et de nouveaux leviers. Nous avons déjà commencé à échanger autour de ces perspectives ». D’ici 2026, le parc d’activités comptera six bâtiments supplémentaires et plus de 200 professionnels, avec notamment l’ouverture du centre de recherche Xylomat 2 (conception de produits à haute valeur environnementale issus des filières bois) et le développement d’un pôle de formation supérieur.
En réunissant sous un même toit des acteurs économiques, agricoles et institutionnels, le nouveau bâtiment incarne la vocation d’Agrolandes : favoriser l’innovation, la coopération et la création d’emplois tout en inscrivant durablement l’agriculture landaise dans une trajectoire écologique et compétitive. « C’est ici que se jouera une étape décisive pour notre avenir : un avenir durable, solidement ancré dans son territoire mais ouvert sur le monde » a conclu le président Xavier Fortinon.
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