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Le grand défi du Festival du film de Contis

12/06/2025

545 vues

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© C. Chambres | Dpt 40

Pour sa trentième édition (du 18 au 22 juin), le festival de Contis se délocalise à Léon. Un challenge logistique qu’il a fallu relever tout en préservant l’atmosphère unique de la manifestation.

La nouvelle est tombée à l’automne, provoquant un pincement au cœur des amoureux du 7e art, qu’ils soient des Landes ou d’ailleurs. La salle de Contis, au charme foutraque et suranné, a fermé. Et c’est le plus important festival des Landes qui a dû se trouver un autre port d’attache, loin de son ancrage historique, ce bout du monde entre pins et océan qui donnait l’impression d’être à la fois hors du temps et en plein cœur de la création cinématographique. Comment maintenir l’exigence artistique de la programmation et l’esprit résolument décontracté de la manifestation tout en apprivoisant un nouveau cadre ? Début de réponse avec Magali Poivert, déléguée générale du Festival du film de Contis en binôme avec Mathias Fournier.

 

Pour sa 30e édition, le Festival du film de Contis a dû s’exiler à Léon. Quels ont été les principaux obstacles à gérer ?

Magali Poivert : Cela a été un défi plus que compliqué dans le sens où délocaliser un festival, c’est en refaire un autre. Si la base de la programmation n’a pas changé, il a fallu en revanche réinventer totalement la logistique : l’accueil de 80 invités, les hébergements, la coordination. Nous avions des procédures bien huilées à Contis car nous y avions nos repères. Il a fallu tout recréer ailleurs en s’efforçant de conserver l’esprit de la manifestation.

Le challenge est aussi budgétaire car la salle de Léon a 50 places de moins que celle de Contis. Et nous avons dû installer un bar à l’extérieur, ce qui nous rend plus dépendant de la météo.

Magali Poivert et Mathias Fournier lors de l'édition 2024 du Festival, la dernière dans la salle de cinéma de Contis © Simon Grass

Pourquoi avoir choisi Léon ?

Magali Poivert : Nous tenions à rester dans la Communauté de communes Côte Landes Nature. Au-delà du festival, nous développons dans ce territoire des actions d’éducation au cinéma. Tout au long de l’année, nous intervenons dans les écoles primaires, les collèges, les centres de loisirs avec la Smalah ou avec la Maison Bleue… Nous avons tissé un réseau et se déplacer dans une autre communauté de communes aurait été un défi encore plus compliqué.

Nous avions identifié plusieurs communes et Léon nous a paru le cadre le plus proche de ce que nous avions à Contis. Avec le lac, nous avions l’impression de ne pas dénaturer le festival. Et la commune s’est montrée favorable pour nous accueillir.

 

Qu’est-ce-que la programmation nous réserve pour cette édition 2025 ?

Magali Poivert : Nous avons gardé les essentiels : la compétition européenne de courts métrages, la compétition Nouvelle-Aquitaine de courts métrages et le concours de nanométrages, toujours très attendu. 

Dans le choix des longs métrages présentés hors compétition, nous essayons de maintenir le lien avec des réalisateurs qui ont une histoire avec le Festival. Valentine Cadic a gagné le Prix du jury en 2022. Les Rendez-vous de l’été est son premier long métrage et c’était une évidence de la recevoir. Nous projetons également le deuxième long métrage d’Anna Cazenave Cambet. Son premier film, De l’or pour les chiens, a été tourné à Contis et dans les Landes et elle est déjà venue au Festival. 

Antoine Besse est aussi un habitué de Contis. Il y a tourné un documentaire sur les surfeurs. Nous présentons son premier long métrage, Ollie, une fiction sur le skate en milieu rural (sorti en salles le 21 mai dernier, ndlr). Comme il a vécu entre les Landes et la Dordogne, il parle ce qu’il connait. Antoine sera aussi membre du jury de la compétition européenne de courts métrages.

« Ollie », le premier long métrage d'Antoine Besse, sera projeté jeudi 19 juin à 21 heures © DR

Le Festival du film de Contis est renommé pour sa compétition européenne de courts métrages. Comment se construit la sélection ?

Magali Poivert : Nous avons reçu plus de 600 films. Notre comité de sélection bénévole en a finalement retenu 32. 17 pays sont représentés, il y aura de la fiction, du documentaire, du film d’animation. Il s’agit de donner à voir différentes manières de faire du cinéma. On reçoit beaucoup plus de drames que de comédies mais la création cinématographique est révélatrice de l’état du monde. On a des thématiques comme l’abus sexuel, les immigrés, l’homosexualité. Mais il y aura aussi des choses très drôles, voire absurdes. Lorsqu’il compose les six programmes de la compétition, Mathias Fournier finit souvent avec un film un peu plus léger.

 

Quelles surprises avez-vous concocté pour cette 30e édition ?

Magali Poivert : Le court métrage, c’est l’ADN du festival. Pour la soirée d’ouverture, nous avons donc choisi, de manière complétement subjective, cinq courts métrages qui ont tous une anecdote particulière relative à leur passage à Contis. Trois des cinq réalisateurs, Emma Benestan, Emmanuel Laborie et Cristèle Alves Meira, seront d’ailleurs présents. 

On a aussi soigné le côté événementiel. Le vendredi au bord du lac, ce sera cinéma en plein air avec Marius et Jeannette. Avant le film, il y aura un dîner avec un menu, aïoli et chichis de l’Estaque, qui fait écho au film. Et après la projection, on propose un karaoké dansé, avec des scènes du film et des clips qu’il faudra reproduire.

Le lendemain, samedi 21 juin, pour la Fête de la Musique, il y aura, en parallèle de la projection du film Love me tender d’Anna Cazenave Cambet, une programmation musicale avec deux groupes, ChOse et Honky Tonky Trio, et un DJ Set.

« Milk », documentaire britannique de Miranda Stern, est un des 32 films de la compétition européenne de courts métrages © DR

Comment définiriez-vous l’esprit du Festival ?

Magali Poivert :C’est un subtil mélange de grain à moudre et de décontraction. On défend une certaine vision, le cinéma d’auteur, les jeunes talents. Mais en même temps, Contis se veut ouvert à tous. Il n’y a pas de paillettes, pas d’espace VIP. Tout le monde se mélange. Cette année encore, 12 réalisateurs seront là et le public pourra échanger avec eux, notamment lors des apéros rencontres qui sont un moment privilégié. Ce lien avec les spectateurs est une ligne qu’on n’a jamais lâchée. 

On est peut-être le festival le plus important des Landes au niveau de la notoriété mais on reste un petit festival en termes de jauge et de budget. On est dans un territoire rural, ce qui nous fait appréhender notre travail différemment. C’est l’idée de casser l’image du festival de bobos. On souhaite donner l’envie à chacun de pousser la porte. 

Le saviez-vous ?

Le Département des Landes est le premier partenaire financier du Festival avec une subvention de 43 000 €, soit presque le tiers du budget total qui s’élève à 135 000 €. 

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