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Arte Flamenco, entre créations et révélations

17/03/2023

280 vues

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© Ramon San Pablo

Première mondiale de Farruquito, création éphémère d’Israel Galván, artistes confirmés et étoiles montantes : il y aura beaucoup à voir, à entendre et à vibrer du 26 juin au 1er juillet prochains.

La 34e édition d’Arte Flamenco a créé l’événement dès l’annonce de sa programmation vendredi 17 mars à Mont-de-Marsan. L’affiche du festival, dévoilée à cette occasion, rend en effet hommage à Pablo Picasso pour le cinquantenaire de sa disparition. Elle est construite autour de Danseuse et picador, un dessin réalisé en 1960 par l’artiste andalou. Durant la semaine montoise, Rafael Inglada, du Museo Casa Natal de Picasso à Malaga donnera au Centre d’art contemporain une conférence intitulée Picasso et le flamenco.

Sandrine Rabassa, directrice artistique du festival Arte Flamenco, et Xavier Fortinon, président du Département des Landes, ont dévoilé l'affiche du festival, conçue par Prisca Briquet d'après un dessin de Pablo Picasso © Thibault Toulemonde

Une première mondiale et une création exclusive

L’événement sera avant tout sur scène dès l’ouverture du Café Cantante mardi 27 juin. 20 ans après Alma vieja, un de ses spectacles les plus emblématiques, Farruquito présente à Mont-de-Marsan, en première mondiale, sa nouvelle création, Alma nueva, dans laquelle son fils, Juan el Moreno est l’artiste invité. Comme un symbole, s’enthousiasme Sandrine Rabassa, directrice artistique du festival : « la lignée des Farruco, c’est celle de l’essence du flamenco. Le grand-père en a écrit les lettres d’or, sa fille a continué l’héritage et la présence de Farruquito avec son fils sur scène montre que la relève est encore là ».

D’un bout à l’autre, Arte Flamenco provoquera la sensation et l’émoi. Pour la clôture du Café Cantante, le danseur Israel Galván, qui animera toute la semaine la master class de baile, fera un somptueux cadeau aux festivaliers avec un spectacle joué une seule et unique fois. Une création éphémère, nourrie de tout ce qu’il aura vu, vécu, ressenti les jours précédents. Une idée folle qui mûrissait depuis 2 ou 3 ans dans la tête de Sandrine Rabassa : « être directrice artistique, c’est imaginer ce qui ne se fait pas ailleurs ».  

Pour elle, le danseur sévillan était l’un des rares à oser relever ce pari de la quasi-immédiateté : « il est inclassable, avec son propre langage et son propre univers. C’est un homme qui ne demande que ça, s’exprimer s’il en a envie, comme il en a envie et quand il en a envie ». Lionel Niedzwiecki, directeur du festival, salue « la prise de risque » et prophétise « il y aura ceux qui ont vu ce spectacle à Mont-de-Marsan et les autres ».
 

Israel Galván © Nicolas Serve

Un spectacle gratuit pour ouvrir la semaine

Autre nouveauté de cette 34e édition : les festivités commenceront par un spectacle gratuit, lundi 26 juin à 19 h, place Charles de Gaulle. L’endroit devient d’ailleurs cette année, au côté du Café Cantante, le second centre névralgique de la manifestation puisque le Village et la Bodega y seront regroupés. « Nous allons y bâtir un véritable village lando-andalou pour accueillir artistes, exposants, producteurs locaux et public, ce qui permettra de mieux articuler le in et le off », explique Lionel Niedzwiecki. Une initiative qui ravit déjà les cafetiers et restaurateurs montois et qui est saluée par Charles Dayot, maire de Mont-de-Marsan, heureux que « le festival joue la carte du centre-ville ». Ce choix inaugural du non-payant est révélateur d’un festival dont 80 % de la programmation est gratuite (groupes de la scène française à la Bodega, spectacles de rue à l’esplanade du Midou, conférences, expositions, rencontres du matin avec les artistes).

La bailaora Águeda Saavedra ouvrira donc le bal avec sa toute première création, Connatural, qui a recueilli des critiques dithyrambiques lors du tout récent festival de Jerez. Des éloges qui valident la programmation de Sandrine Rabassa, pensée il y a déjà près d’un an : « notre particularité à Mont-de-Marsan est de savoir repérer les artistes en devenir ».
 

Águeda Saavedra © Javier Enrique Fernandez

Entre valeurs sûres et nouvelle génération

Deux jours plus tard, au Café Cantante, José Valencia, valeur sûre du cante flamenco, rendra hommage à l’humaniste andalou Elio Antonio de Nebrija. En seconde partie, Alfonso Losa proposera « le spectacle parfait pour les personnes qui ne connaissent pas le flamenco », garantit la directrice artistique d’Arte Flamenco : « au niveau intensité et engagement, c’est le top ». 

Jeudi 29 juin, le festival porte la lumière sur le chant d’Estrémadure avec Esther Merino. La danseuse Mercedes de Córdoba lui succédera avec Sí, quiero, « un spectacle de grande envergure qui aurait pu faire l’ouverture et qui a remporté un grand succès partout où il est passé », assure Sandrine Rabassa.

Le jour suivant, le festival renoue avec la tradition du vendredi associé au cante et au baile gitans. La directrice artistique met pour la première fois sur le devant de la scène le chanteur Ismael de la Rosa « El Bola », jusqu’ici cantonné au deuxième rideau derrière les danseurs : « nous sommes les premiers à lui donner cette opportunité. Il m’a fendu l’âme, il y a dans sa voix quelque chose qui n’est ni façonné, ni façonnable ». Cette étoile montante du chant sera épaulé par des musiciens de la jeune génération, parmi lesquels le guitariste José del Tomate, fils du célèbre Tomatito.

Ismael de la Rosa « El Bola » © Eric Van Nieuwland | Flamenco Biënnale NL

 

Le même soir, avec #sidioskiere, Antonio Molina « El Choro », originaire de Huelva, jouera la carte de l’authenticité sur une scène pour l’occasion repeinte entièrement en blanc, à travers « une forme simplifiée, accessible et intense ».

Samedi 1er juillet, pour la clôture du Café Cantante, les privilégiés qui auront assisté à la création d’Israel Galván, ne descendront pas de leur nuage avec la chanteuse et musicienne Rosario La Tremendita. « Un spectacle avec beaucoup d’harmonie, beaucoup de guitare », annonce Sandrine Rabassa qui promet, sans trop vouloir en dire, « un bouquet final qui a fait se lever le public de la Biennale de Séville ». « On prend le pari de mettre du piment et de surprendre le public » revendique la directrice artistique d’Arte Flamenco.

Rosario La Tremendita © Alejandra Amere

Un festival tourné vers tous les publics

Reconnaissant avec humour être « un véritable profane », Xavier Fortinon pointe l’éclectisme de la programmation qui « ne se contente pas de raconter le passé mais s’inscrit dans le présent et l’avenir ». Le président du Département souligne le travail d’Arte Flamenco pour faire rayonner cet art dans tout le département, au-delà de son berceau montois, annonçant après la première réussie du festival d’hiver à Soustons « des collaborations avec d’autres collectivités à Labouheyre et certainement à Mimizan ». Autre marqueur fort du festival montois mis en exergue par Xavier Fortinon : les actions de médiation qui se tournent les publics empêchés en allant dans les hôpitaux ou en travaillant avec l’Éducation nationale auprès des scolaires. 

La billetterie du festival a ouvert lundi 20 mars sur internet et à l’office du tourisme de Mont-de-Marsan. 
 

Retrouvez toute la programmation sur https://arteflamenco.landes.fr.

 

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