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16/10/2025
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Pour mieux comprendre la réalité du logement des jeunes, le Département des Landes, l’État et la CAF ont confié à l’Union régionale pour l’habitat des jeunes Nouvelle-Aquitaine (URHAJ NA) la réalisation d’un diagnostic approfondi. L’objectif : mieux connaître leurs profils, leurs modes de vie et leurs parcours résidentiels, dans un contexte démographique en mutation. Cette étude s’est attachée à mesurer la capacité du territoire à répondre à leurs besoins : le parc de logements, qu’il soit public ou privé, est-il adapté ? Où se situent les tensions les plus fortes ? Et surtout, quels types de logements développer, pour quels publics et dans quels secteurs ?
Les Landes comptent 60 000 jeunes âgés de 15 à 30 ans, soit 13,1 % de la population totale et le diagnostic révèle que le département n’a gagné que 246 jeunes entre 2016 et 2021. Les 15-17 ans progressent et les 18-30 ans reculent. Plus d’un jeune sur deux (54 %) vit encore chez ses parents, faute souvent d’alternative. Les raisons ? Pas assez de logements de petites surfaces (T1 ou T2) qui ne représentent que 10 % du parc, et des loyers trop élevés dans le privé (464 € en moyenne contre 388 € dans le public). Difficile pour eux d’y faire face quand 20 % des jeunes fiscalement indépendants gagnent moins de 900 € par mois et 17,5 % n’ont ni emploi, ni formation, ni études.
La pénurie de logements temporaires, couplée à une couverture lacunaire des transports en commun, contraint beaucoup de jeunes actifs à dépendre de la voiture. Côté formation, 5 795 jeunes quittent le territoire pour étudier ailleurs, contre seulement 2 229 jeunes entrants. Le département compte malgré tout 2 396 étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur.
Le diagnostic met aussi en évidence une tension croissante sur le logement social, particulièrement sur la façade littorale mais qui s’étend petit à petit à tout le territoire. Résultat : en 2024, seuls 12 % des demandeurs de logement sociaux ont obtenu une réponse favorable, laissant 2 242 demandes sans solution. « Ce n’est pas tellement la demande qui explose, ce sont surtout les demandes satisfaites qui baissent. Cela veut dire que le taux de rotation ralentit et que l’offre est moins adaptée face à une demande qui a évolué », commente Gilles Clavreul, préfet des Landes et coprésident de la conférence départementale sur l’habitat.
Pour Xavier Fortinon, président du Conseil départemental et co-président de la conférence départementale sur l’habitat, la situation s’explique aussi par la baisse de la construction due à la crise immobilière et par une concurrence grandissante entre les usages du logement : « on a vécu une explosion des séjours de courte durée, notamment des Airbnb, et une exclusion progressive des jeunes et des ménages modestes du parc privé. Beaucoup se tournent désormais vers le parc social qui est déjà saturé ».
Aujourd’hui, les besoins en logement pour les jeunes sont estimés à 3 266 places. Le rapport de diagnostic préconise de diversifier les solutions, en développant des hébergements saisonniers, des habitats légers, des résidences étudiantes, sociales ou pour jeunes actifs, mais aussi des formules de logement chez l’habitant ou encore des foyers de jeunes travailleurs.
La conférence départementale de l’habitat a été l’occasion pour le préfet d’annoncer le lancement d’un appel à projets pour la réalisation de 200 places en résidence Habitat Jeunes. Soutenu par le Département, il se déploiera en deux temps (100 places + 100 places) en 2026 et 2027. Un premier signal pour une génération qui peine à trouver sa place sur un marché en pleine mutation.
La conférence départementale de l’habitat
Co-présidée par le préfet des Landes et le président du Conseil départemental, la conférence départementale de l’habitat réunit chaque année tous les acteurs du logement : collectivités, bailleurs, associations, État, CAF, Banque des Territoires ou Action Logement.
Véritable instance de pilotage du Plan départemental de l’habitat (PDH), elle sert à dresser le bilan des politiques locales, partager les diagnostics et fixer les priorités stratégiques pour les années à venir.
Pour aller plus loin
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