Cette fonctionnalité n'est disponible qu'aux utilisateurs disposant d'un compte personnel.
Veuillez vous connecter ou créer un nouveau compte
Attention !
Cette fonctionnalité n'est disponible qu'aux utilisateurs disposant d'un compte personnel.
Veuillez vous connecter ou créer un nouveau compte
30/10/2025
Contribution externe
Autisme Cellule
140 vues
Catégorie(s) de la page :

La démarche AutiSenCité est coordonnée par Marie Piéron, ingénieure de recherche en neuroscience au CNRS, avec un consortium de chercheurs en neuroscience, en psychologie, en géographie et en urbanisme mais également l’association Campus Urbain qui a un rôle de facilitateur, ainsi que des personnes concernées et des collectivités territoriales.
AutiSenCité a été lauréate de l’appel à projet Ambition Innovation de l’ANR (Agence Nationale de la Recherche) qui finance cette recherche. L’équipe a travaillé sur une méthodologie d’évaluation sensorielle de l’environnement urbain, qui vise à caractériser l’impact de l’environnement sensoriel sur le comportement des personnes autistes ainsi qu’à identifier les micro-aménagements et les matériaux sur l’espace public permettant d’atténuer les stimulations sensorielles.
En cohérence avec le projet landais « Chacun sa vie, chacun sa réussite », le Conseil départemental des Landes, la Ville, l’Agglomération du Marsan et la Ville de Biscarrosse ont souhaité s’engager dans cette démarche en faveur d’une ville plus accessible à la neurodiversité.
L’équipe de recherche AutiSenCité a ainsi été accueillie du 27 au 31 octobre à Mont-de-Marsan.

Après un temps de présentation de la démarche avec Marie Piéron et l’équipe de l’association Campus Urbain à la médiathèque Philippe Labeyrie, des « marches sensorielles » ont été réalisées grâce notamment à l’implication de personnes concernées par un Trouble du spectre de l’autisme (TSA), des agents du Département et des techniciens de la voirie et des espaces verts de la Ville.
La chercheuse a proposé aux participants de tester le nouvel outil d’évaluation sensorielle de cet environnement urbain, outil co-construit en amont avec des personnes autistes, leurs proches, des professionnels du secteur médico-social et des collectivités locales.
Diverses mesures ont été effectuées sur des itinéraires entre le futur Campus Autisme qui se situera à la Plaine des Sports et des lieux qui pourraient être empruntés régulièrement par les jeunes avec un Trouble du spectre de l’autisme qui seront accueillis dans cette future structure passerelle destinée aux 15-25 ans : le centre commercial Barbe d’Or, la médiathèque et le Parc animalier de Nahuques. Des préconisations vont ainsi pouvoir être émises en termes de micro-aménagements pour rendre ces cheminements piétons accessibles sensoriellement et cognitivement (environnement sonore, adaptation de la signalétique, espaces calmes…).

Une première restitution informelle a pu être faite au CaféMusic, en présence de la conseillère départementale en charge du handicap, Magali Valiorgue et avec des acteurs locaux concernés, professionnels et représentants des conseils de quartier Saint-Médard et Barbe d’Or.
Une démarche similaire s’est ensuite poursuivie jusqu’au 31 octobre avec la Ville de Biscarrosse et des personnes concernées, notamment des adhérents du GEM IriDSens.
Ce projet se veut très participatif et place les personnes autistes au cœur de la recherche scientifique. Rendez-vous dans quelques mois pour la remise du diagnostic et des préconisations ainsi que de nouveaux temps d’ateliers qui viendront nourrir la dynamique locale en faveur des personnes autistes.

« Se déplacer en ville constitue une expérience multisensorielle : nos sens sont sollicités par de nombreuses informations visuelles (mouvements des véhicules, enseignes lumineuses...), auditives (bruit des véhicules, discussions...), ou encore olfactives (odeurs végétales, alimentaires...). L’intégration multisensorielle de l’ensemble de ces informations est nécessaireà notre compréhension de l’environnement, à l’adaptation de notre comportement et de nos actions, plus globalement, à notre mobilité́ et à nos interactions avec l’espace urbain.
Or, dans le trouble du spectre de l’autisme (TSA), il existe des particularités du traitement et de l'intégration sensorielle (Chokron et al., 2014; Simmons et al., 2009) qui font partie de la définition même du TSA. Si toutes les modalités sensorielles sont concernées par ces atypies, les domaines visuels et auditifs sont ceux pour lesquels il existe le plus de données cliniques et scientifiques. Ce sont également les modalités sensorielles les plus sollicitées lors des déplacements à pied en ville et pour lesquelles des micro-aménagements de l’environnement peuvent être réalisés. Se déplacer en ville à pied est déterminant pour l’autonomie, la vie sociale ou encore professionnelle. »
Pour aller plus loin
Les sites du département